C’est dans le contexte de l’organisation d’une exposition de tableaux de l’École de Paris que j’avais eu connaissance du trio de commissaires-priseurs Ader, Picard et Tajan.
Sachant que le nom Picard est parfois porté par des Juifs, et sachant que cette société de ventes aux enchères s’occupait, entre autres, de vendre des tableaux de peintres juifs, on a vite fait de fantasmer sur les trois noms qui précèdent... et sans doute plus particulièrement sur le nom Ader. C’est ainsi qu’on m’avait dit un jour que les Ader étaient des Juifs (voir aussi mon article sur Clément Ader). Paradoxalement, c’est dans un restaurant juif de la rue des Rosiers qu’un petit-neveu d’Etienne Ader, dont il portait également le patronyme, m’avait détrompé.
Etienne Jean Yves Marie Ader était le fils de Jean Ader et d’Alice Guérin. Outre que Guérin n’est pas un nom porté par des Juifs et que le deuxième prénom de l’intéressé était celui de son père, le prénom Marie, comme je l’ai déjà expliqué à propos d’Alain Juppé, ne peut pas figurer dans l’état-civil d’un Juif : à la fois parce que c’est un prénom féminin, et parce que ce prénom fait évidemment référence à la mère de Jésus-Christ.
Durant la Seconde Guerre mondiale, selon un article de Jean Dutour paru dans le quotidien Action en 1945, « Maître Etienne Ader avait fait de l’Hôtel Drouot un véritable salon franco-nazi » :
[…] Les nouveautés sont à trouver dans le chapitre sur l’Hôtel Drouot dont l’accès est interdit aux Juifs en 1941. Les noms des commissaires-priseurs Etienne Ader, Alphonse Bellier et Henri Baudoin et des experts André Schoeller et Martin Fabiani reviennent souvent, même dans les cas de ventes sur ordonnance de « biens israélites » comme ceux d’Alphonse Kann, Elie Fabius, Jos. Hessel et du stock de la galerie Bernheim-Jeune. […] (Guy Boyer)
À la fin des années soixante-dix, Etienne Ader cédait sa charge à son fils Rémi Ader, lequel n’était pas plus juif que son père mais allait être rejoint par maître David Nordmann en 2004, avant de céder ses parts à maître Xavier Dominique. Aujourd’hui ce n’est plus Ader, Picard & Tajan mais Ader, Nordmann & Dominique.
Sources : ader-paris.fr (Ader, Nordmann & Dominique) ; Connaissance des arts ; geneanet.org ; Marcel & Simone.
Sachant que le nom Picard est parfois porté par des Juifs, et sachant que cette société de ventes aux enchères s’occupait, entre autres, de vendre des tableaux de peintres juifs, on a vite fait de fantasmer sur les trois noms qui précèdent... et sans doute plus particulièrement sur le nom Ader. C’est ainsi qu’on m’avait dit un jour que les Ader étaient des Juifs (voir aussi mon article sur Clément Ader). Paradoxalement, c’est dans un restaurant juif de la rue des Rosiers qu’un petit-neveu d’Etienne Ader, dont il portait également le patronyme, m’avait détrompé.
D. Garfinkiel : Le Porteur d'eau |
Durant la Seconde Guerre mondiale, selon un article de Jean Dutour paru dans le quotidien Action en 1945, « Maître Etienne Ader avait fait de l’Hôtel Drouot un véritable salon franco-nazi » :
[…] Les nouveautés sont à trouver dans le chapitre sur l’Hôtel Drouot dont l’accès est interdit aux Juifs en 1941. Les noms des commissaires-priseurs Etienne Ader, Alphonse Bellier et Henri Baudoin et des experts André Schoeller et Martin Fabiani reviennent souvent, même dans les cas de ventes sur ordonnance de « biens israélites » comme ceux d’Alphonse Kann, Elie Fabius, Jos. Hessel et du stock de la galerie Bernheim-Jeune. […] (Guy Boyer)
À la fin des années soixante-dix, Etienne Ader cédait sa charge à son fils Rémi Ader, lequel n’était pas plus juif que son père mais allait être rejoint par maître David Nordmann en 2004, avant de céder ses parts à maître Xavier Dominique. Aujourd’hui ce n’est plus Ader, Picard & Tajan mais Ader, Nordmann & Dominique.
Sources : ader-paris.fr (Ader, Nordmann & Dominique) ; Connaissance des arts ; geneanet.org ; Marcel & Simone.