Selon toute apparence, il suffit qu’une célébrité ait des origines polonaises connues pour que certains, sans le moindre souci de rigueur et de vérité, lui prêtent une identité juive.
C’est le cas, on l’a vu, de Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller du président américain Jimmy Carter.
C’est le cas, également, de l’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie et de l’ancienne secrétaire nationale du Parti communiste français Marie-George Buffet, qui ont toutes deux des origines polonaises du côté maternel.
On ne s’étonnera donc pas qu’une semblable rumeur se propage concernant la célèbre physicienne et chimiste Marie Curie, née Maria Salomea Skłodowska.
Certaines personnes n’hésitent pas à étaler leurs délires sur Internet, comme par exemple une dénommée Claudine Douillet, qui n’a pas honte de publier une « interview imaginaire » dans son « magazine » en ligne Alliance, intitulée « Marie Curie : moi femme juive et polonaise... ».
Certes, Marie Curie avait donné à ses filles les prénoms respectifs Irène et Ève. Elle avait aussi salué la réhabilitation du capitaine Dreyfus.
Quoi d’autre ?
Plus sérieusement, on sait que Władysław Skłodowski et Bronisława, née Boguska, les parents de la future Marie Curie, étaient tous deux issus de familles de la petite noblesse polonaise (voir, par exemple, le site de la Bibliothèque nationale polonaise).
On sait aussi que Bronisława, la mère de Marie Curie, était catholique et très croyante, contrairement à son époux qui était de la même confession mais pas croyant.
Quant à l’épouse de Pierre Curie, attachée à son identité polonaise, elle a appris à ses filles sa langue natale et les a emmenées en Pologne plusieurs fois. On serait bien en peine de citer, même à cette époque, un Juif ou une Juive émigrée de Pologne qui aurait fait de même. En Pologne, les Juifs disaient déjà : « Heureux comme Dieu en France ».
Sources : Biblioteka Narodowa (Bibliothèque nationale polonaise) ; BNF ; Pour la science ; Wikipedia.
C’est le cas, on l’a vu, de Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller du président américain Jimmy Carter.
C’est le cas, également, de l’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie et de l’ancienne secrétaire nationale du Parti communiste français Marie-George Buffet, qui ont toutes deux des origines polonaises du côté maternel.
On ne s’étonnera donc pas qu’une semblable rumeur se propage concernant la célèbre physicienne et chimiste Marie Curie, née Maria Salomea Skłodowska.
Les délires de certains... |
Certes, Marie Curie avait donné à ses filles les prénoms respectifs Irène et Ève. Elle avait aussi salué la réhabilitation du capitaine Dreyfus.
Quoi d’autre ?
Plus sérieusement, on sait que Władysław Skłodowski et Bronisława, née Boguska, les parents de la future Marie Curie, étaient tous deux issus de familles de la petite noblesse polonaise (voir, par exemple, le site de la Bibliothèque nationale polonaise).
On sait aussi que Bronisława, la mère de Marie Curie, était catholique et très croyante, contrairement à son époux qui était de la même confession mais pas croyant.
Quant à l’épouse de Pierre Curie, attachée à son identité polonaise, elle a appris à ses filles sa langue natale et les a emmenées en Pologne plusieurs fois. On serait bien en peine de citer, même à cette époque, un Juif ou une Juive émigrée de Pologne qui aurait fait de même. En Pologne, les Juifs disaient déjà : « Heureux comme Dieu en France ».
Sources : Biblioteka Narodowa (Bibliothèque nationale polonaise) ; BNF ; Pour la science ; Wikipedia.