Certes, parmi les principaux leaders de la Révolution russe, il y avait Zinoviev, Kamenev et Trotski qui étaient nés sous les noms de Rosenfeld, Kaganovitch et Bronstein, respectivement. Mais que restait-il de juif chez ces gens là ? « Je ne suis pas juif, s’écriait Trotski avec rage, je suis internationaliste ! »
Il était sans doute inévitable que se répande le bruit que Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, était « juif » lui aussi. Rappelons qu’une telle rumeur existe même concernant Staline.
Le grand-père maternel de Lénine, né Israël Blank d’un père juif et d’une mère non juive, avait été baptisé à l’adolescence et avait alors changé de prénom pour Alexandre.
En se plaçant un instant dans une perspective « racialiste », sachant que le père de son grand-père maternel était juif, on pourrait dire que Lénine avait 12,5 % de « sang » juif. Mais que ferait-on des 87,5 % qui restent ? En vertu de quel principe un huitième prévaudrait vis-à-vis de sept huitièmes?
Par ailleurs, si l’on suit la logique douteuse de ceux pour qui être juif serait une simple appartenance religieuse, Lénine était un athée issu de deux parents chrétiens orthodoxes. Pas juif, là encore.
Du point de vue plus éclairé et plus réaliste qui est le mien (en toute modestie), les Juifs ne sont ni une religion ni une race mais un peuple lié à une religion, dont Lénine ne faisait partie à aucun titre.
On le voit bien, considérer comme juif un athée né de deux parents chrétiens nés eux-mêmes de parents chrétiens, n’a tout simplement aucun sens.
On le voit bien, considérer comme juif un athée né de deux parents chrétiens nés eux-mêmes de parents chrétiens, n’a tout simplement aucun sens.