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Channel: Les Juifs qui ne le sont pas
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Beate Klarsfeld aussi y a droit...

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Beate Klarsfeld a raconté que dans certaines lettres anonymes qu’elle recevait, on la traitait de « sale Juive ». Dans d’autres courriers, les attaques verbales s’accompagnaient de choses du genre « je ne sais pas si vous êtes juive, mais... », etc.

Naturellement, pour ces malades mentaux, quiconque a un conjoint juif est soit « juif », soit « enjuivé » (même si ce mot n’est plus guère employé). C’est probablement la raison pour laquelle des personnalités comme Manuel Valls, Emmanuelle Devos et d’autres, font l’objet de rumeurs ou d’attaques à connotation antisémite.

En réalité, tout le monde sait que Beate Klarsfeld n’est pas juive.

Beate Künzel est née dans une famille berlinoise de confession protestante. Son père a été soldat dans la Wehrmacht, comme un très grand nombre d’Allemands pendant la Seconde guerre mondiale. Issue d’un milieu modeste, elle s’est rendue en France en 1960 à l’âge de 21 ans pour échapper à sa condition. C’est après avoir fait la connaissance (dans le métro parisien) de son futur époux, Serge Klarsfeld, qu’elle a pris conscience de l’histoire récente de l’Allemagne et du sort que les nazis avaient réservé aux Juifs. Cela a été le début à la fois d’une idylle et d’un combat.

Dans son livre Partout où ils seront, Beate Klarsfeld déclare qu’elle a voulu que son fils Arno soit juif. En revanche, elle-même n’a jamais cherché à le devenir. Elle y explique que c’est précisément en tant qu’Allemande non juive qu’elle a voulu mener son combat contre les anciens nazis.


Sources : Beate Klarsfeld, Partout où ils seront, Édition spéciale, 1972

Georges Bizet, juif comme l’Arlésienne

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C’est un de mes camarades d’études qui m’avait affirmé que Bizet était juif. J’ignore la raison de sa méprise, mais je doute qu’il ait su que le compositeur avait épousé une des filles de Jacques Fromental Halévy, dont il avait été l’élève.

Alexandre César Léopold Bizet, né à Paris le 25 octobre 1838, fut rebaptisé Georges le 16 mars 1840 lors de son baptême en l’église Notre-Dame-de-Lorette (à Paris, toujours). Son parrain s’appelait Philippe Louis Brulley de la Brunière, et sa marraine s’appelait Hyppolite Sidonie Daspres. Son acte de baptême peut même être consulté sur Internet (cliquez ici).

Son père, coiffeur-perruquier, s’appelait Adolphe Armand Bizet. Sa mère s’appelait Aimée Léopoldine Joséphine Delsarte.

Il semble que Bizet soit un nom de famille plus répandu dans le Nord de la France que dans le Sud. C’est une variation de Biset, un nom français (genealogie.com).

Delsarte est un nom porté dans l'Aisne, le Nord et la Belgique (variantes : Delsarte, Delsaut, Delsaux, Dussart, etc., voir geneanet.org).

Nous avons donc un patronyme et un matronyme qui n’ont rien de juif, un acte de baptême… et une tombe fleurie. Qui dit mieux ?

Alain Souchon, de quelle souche ?

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Il a le type : ses cheveux frisés, son nez… Ne dirait-on pas le croisement d’Arnaud Apoteker et de Jack Lang ? Certes. Mais on pourrait tout aussi bien envisager le croisement de Bourvil et d’Albert Dupontel, par exemple. 

Mais le patronyme Souchon, ne serait-il pas apparenté à Chouchan et à ses variantes, Chouchane, Soussane, Soussan, etc. ? La réponse est non. Souchon est un nom français, le diminutif de souche, dont on observe une prédominance autour de l’Ardèche (genealogie.com).

Autre source possible du fantasme de sa judéité, Alain Souchon s’appelle en réalité Alain Kienast. Or, Kienast est un nom germanique, tout simplement. Le footballeur Roman Kienast, par exemple, est autrichien. On trouve aussi des Kienast allemands, suisses et alsaciens.

En fin de compte, bien que le vrai nom d’Alain Souchon soit Alain Kienast et qu’il soit issu d’une famille suisse, il semble que Souchon soit bel et bien le nom de son père biologique.

Quant à sa mère, qui écrivait sous le pseudonyme de Nell Pierlain, rien, absolument rien, n’indique qu’elle aurait été juive. Tout au contraire, son prénom véritable, Marie-Madeleine, laisse fortement penser qu’elle était issue d’une famille chrétienne.

Quoi qu’il en soit, on ne s’étonnera pas outre mesure d’apprendre que le chanteur figure sur certaines listes de personnalités censées êtres juives, que publient sur leurs blogs des gens qui n’ont pas les yeux en face des trous.

Pour autant, il est inutile, me semble-t-il, d’aller chercher plus loin.

Mouammar Kadhafi, un Juif porté au pouvoir par Israël ?

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Dans son essai West of Kabul, East of New York (MacMillan, 2003), l’écrivain américano-afghan Tamim Ansary rapporte une conversation à laquelle il avait assisté à Tanger en 1980 : à la question de savoir si Kadhafi était « un bon musulman », celui qui passait pour le membre le plus sage du groupe répondait que Kadhafi était un Juif placé au pouvoir en Libye par les Israéliens dans le but de ternir la réputation de l’islam (cité par Phyllis Chesler dans Le Nouvel Antisémitisme, Eska, 2005).

Il faut savoir que dans les pays arabes, où ce genre de racontar grossier et ridicule est monnaie courante, une technique souvent utilisée pour discréditer un adversaire consiste à le désigner comme juif (voir aussi mon article sur Ahmadinejad).

Une Israélienne d’origine libyenne, Gita Boaron, a prétendu être la cousine de Kadhafi et l’avoir connu enfant. Sa tante, la sœur de son père, aurait épousé un Arabe musulman et se serait convertie à l’islam, puis elle aurait fui son mari parce qu’il la battait. Elle se serait remariée avec un autre Arabe musulman avec qui elle aurait eu deux enfants, dont une fille qui aurait été la mère de Kadhafi. Ces dires invérifiables sont rapportés par jssnews.com, mais aussi, pour partie, par la version électronique du magazine américain The Economist, economist.com.

Toujours est-il que Mouammar Abou Minyar Abd-al-Salam al-Kadhafi est né dans une famille de Bédouins du clan des Ghous, lequel appartient à la tribu des Kadhafa (d’où son nom d’usage), et a reçu une éducation islamique (Wikipedia). Il a appelé son premier fils Mohamed et aégalement donné à ses autres enfants des prénoms typiquement musulmans. Il a toujours affiché une foi musulmane ardente, même s’il s’est livré à des interprétations réformistes et parfois singulières de l’islam. En outre, il a financé des opérations de prosélytisme à l’échelle internationale. Il a notamment distribué des exemplaires du Coran en France en 2007, tout en déclarant qu’il souhaitait que l’islam devienne la religion majoritaire de l’Europe.

Outre ses nombreuses diatribes contre Israël, et avant de préconiser son remplacement par un nouveau pays qui s’appellerait « Isratine », le colonel Kadhafi a soutenu diverses organisations « palestiniennes » et s’est rendu complice, en 1976, des terroristes qui ont détourné sur l’Ouganda un avion provenant d’Israël et séquestré les passagers qu’ils avaient identifiés comme juifs.

Dans ces conditions, considérer Kadhafi comme juif sous prétexte que sa grand-mère maternelle serait née d’une Juive est passablement grotesque.

Entendons-nous bien, je ne prends pas position ni pour ni contre le principe de matrilinéarité. Ce principe, codifié dans le Talmud, serait issu d’une loi orale remontant à Moïse. Toutefois, dans son excellent ouvrage Une histoire des Juifs (Livre de poche, 1970), le rabbin Josy Eisenberg, sans doute pas une des plus mauvaises références en la matière, explique que le critère de la matrilinéarité aurait été adopté par les rabbins pour des raisons humanitaires, en un temps où les persécutions contre les Juifs s’accompagnaient de nombreux viols.

Quoi qu’il en soit, on peut comprendre l’énoncé « est juif quiconque est né de mère juive » comme faisant référence à une mère qui ferait partie, de façon évidente, d’une communauté juive.

En revanche, interpréter ce principe comme s’il s’agissait d’une loi mathématique aboutirait à un non-sens : il suffirait que la mère de la mère de la mère... de votre mère soit née d’une mère juive pour que vous le soyez également, quels que soient le vécu, les origines, la culture et la religion de chacun de vos ascendants au cours de ces générations passées.

Dans de telles conditions, il faudrait peut-être considérer comme juif Mouammar Abou Minyar Abd-al-Salam al-Kadhafi, musulman fervent élevé par des parents musulmans issus de familles musulmanes, dirigeant d’un pays membre de l’OCI, ce même Kadhafi qui a spolié et expulsé les derniers Juifs de Libye et fait construire une autoroute sur le cimetière juif de Tripoli...

... et en même temps, en vertu du même principe, il faudrait considérer comme non-juifs aussi bien Anouk Aimée, Pierre Arditi, Elisabeth Badinter et Zabou Breitman que Laurent Fabius, Charlotte Gainsbourg, Jenifer, Matthieu Kassovitz, Arnö Klarsfeld et Bernard Kouchner ainsi que Claude Lelouch, Patrick Modiano, Roman Polanski, Alexandra Rosenfeld, Eric de Rothschild, Elsa Zylberstein et j’en oublie.

Hector Guimard, juif par alliance ?

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Hector Germain Guimard est né à Lyon le 25 mai 1867 « dans une famille sur laquelle on est encore très mal renseigné » (Encyclopaedia Universalis). On sait cependant que sa mère était lingère, et son père orthopédiste. On sait aussi que par la suite, son père tiendra un gymnase à Paris, boulevard Malesherbes.

Synagogue de la rue Pavée
Dans ce qui précède, rien n’indique qu’Hector Guimard aurait été juif, et surtout pas son nom. Guimard est un patronyme surtout porté dans le Morbihan. Certains lui prêtent une origine germanique, mais selon Jean Tosti, par exemple, ce serait plutôt une variante du nom breton Guimarch ou Guivarch.

Je ne vois donc que deux raisons possibles pour expliquer cette rumeur. La première est qu’il a été l’architecte de la synagogue de la rue Pavée, à Paris. On admettra que ce n’est tout de même pas un élément très probant.

La seconde raison est qu’aux prémisses de la Seconde guerre mondiale,  il s’est exilé aux États-Unis, plus précisément à New York, avec son épouse, et qu’il semblerait qu’il ait fait ce choix par crainte de l’antisémitisme sachant que celle-ci, née Adeline Oppenheim, était juive.

Ce qui laisse pourtant entendre, et de façon très claire, que lui-même ne l’était pas.


Pourquoi F.W. Murnau aurait-il été juif ?

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Au cours d’une réception organisée pour le mariage d’une amie, qui était juive, j’avais remarqué quatre grands-pères assis autour d’une même table. L’un d’eux était le grand-père de la mariée, mais ne me demandez pas lequel. Tous quatre chauves, avec un crâne pointu, un grand nez et de grandes oreilles, ils semblaient concourir à qui ressemblerait le plus au Nosferatu de Murnau.

Certes, entre le Nosferatu de Murnau et les caricatures antisémites, l’association d’idées est naturelle, mais je ne pense pas que ce soit la raison pour laquelle une personne de ma connaissance, juive elle-même, a cru un jour pouvoir m’affirmer que le cinéaste expressionniste, dont Emil Jannings aurait déclaré un jour qu’il était « le plus allemand des cinéastes allemands contemporains »,était juif.

Est-ce le nom même de Murnau qui l’avait incitée à le croire ? Certes, Walther Rathenau, industriel et homme politique allemand, était juif, comme son père Emil, fondateur de la firme AEG, mais est-ce que cela prouve que tous les « -nau » le sont ?

En réalité, Friedrich Wilhelm Murnau, né dans une famille de la petite bourgeoisie allemande, s’appelait Friedrich Wilhelm Plumpe. Ses parents s’appelaient Heinrich Plumpe et Otilie Volbracht. Il avait pris le nom d’une ville, Murnau am Staffelsee, en Haute Bavière (Wikipedia). 

Ou encore, est-ce parce qu’il était allé travailler aux États-Unis, comme le feront par la suite – mais pour d’autres raisons – plusieurs cinéastes juifs ?

Comme je l’ai fait remarquer à propos de Bram Stoker, l’histoire de Dracula, dont le Nosferatu de Murnau est l’adaptation, est d’inspiration typiquement chrétienne. On pourrait en dire autant de la manière dont Murnau a adapté au cinéma le Faust de Goethe.

En somme, rien n’indique que Murnau aurait été juif, et certainement pas sa tombe. 

Pendant que j’y suis : Max Shreck, l’acteur qui incarnait Nosferatu, n’était pas juif non plus.

Cervantès était juif comme Obama est alsacien

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Selon certains, Cervantès aurait pu avoir des ascendants juifs convertis au christianisme du côté de sa mère. Selon d’autres, il en aurait eu plus probablement du côté de son père. Selon d’autres encore, il en aurait eu des deux côtés. Naturellement, il nen faut pas davantage pour que lon entende dire quil était marrane, voire carrément juif.

J’ai rencontré un jour une jeune femme qui s’appelait Quesada, comme le personnage de Don Quichotte (Cervantès nous proposant, en fait, deux possibilités, Quijada et Quesada), et cette personne était juive. Il en faudrait cependant davantage pour que Don Quichotte soit juif, ou pour que son auteur le soit. 

« Not a Jew » (pas juif), conclut le site américain Jew Or Not Jewà propos de Cervantès.

Miguel de Cervantès fut baptisé à Alcalá de Henares, dans la paroisse de Santa María la Mayor. Dans lacte de baptême on lit :

« Dimanche, neuvième jour du mois d’octobre, année du Seigneur mille cinq cent quarante-sept, fut baptisé Miguel, fils de Rodrigo de Cervantes et de sa femme Leonora. Il fut baptisé par le révérend Bartolomé Serrano, curé de Notre Seigneur. Témoins, Baltasar Vázquez, Sacristain, et moi, qui le baptisai et signai de mon nom. Bachelier Serrano. » (d’après Fernández Álvarez, cité par Wikipedia).

Ses grands-parents paternels étaient Juan de Cervantes, juriste, et Leonor de Torreblanca, fille de Juan Luis de Torreblanca. La mère de l’écrivain s’appelait Leonora de Cortinas Sánchez.

Dans tous les cas, les conversions au catholicisme remonteraient à plusieurs générations. Des origines marranes plus ou moins probables, en remontant à plusieurs générations, ne sont pas ce qui définit un Juif, surtout quand le sujet en question a été baptisé et élevé en chrétien. Elles ne sont pas non plus ce qui définit un marrane.

En outre, à la fin de sa vie, Cervantès était membre du Tiers-Ordre Franciscain. 

Si l’on devait considérer Cervantès comme un marrane au vu de ce qui précède, alors il faudrait tout aussi bien admettre que Barack Hussein Obama est alsacien, puisqu’il a des origines alsaciennes (entre autres) du côté de sa mère.

La douteuse judéité de Francis Blanche

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La rumeur de la judéité de Francis Blanche est sans doute liée à sa collaboration avec Pierre Dac, qui était juif. À partir de cette idée, certains en ont avancé une autre en guise de renfort, à savoir que Blanche serait la francisation de Weiss, qui signifie « blanc » ou « blanche » en allemand et qui est un patronyme pouvant être porté, entre autres, par des Juifs ashkénazes.

Or, de la même manière qu’il y a des Weiss en Allemagne, des White chez les Anglo-saxons, des Bianco en Italie et en Corse et des Blanco en Espagne, il y a des Blanc et des Blanche en France (sans compter les Blanchet, Blanchot et autres Leblanc).

Le vrai nom de Francis Blanche était Francis-Jean Blanche. Son père s’appelait Louis Blanche. Il suffit de consulter des sites comme généalogie.com ou geopatronyme.com pour constater que Blanche est depuis longtemps un nom répandu dans tout l’hexagone.

Nous disposons de peu d’informations sur la famille de Francis Blanche, mais rien n’indique qu’il aurait pu être juif. Au contraire, ce qui précède laisse penser quil nétait pas juif du tout.

Au risque de me répéter, dans un pays où les Juifs représentent à peine un pour cent de la population, quand rien n’indique qu’une personnalité pourrait être juive il est cohérent de considérer qu’elle fait partie de la grande majorité (plus de quatre-vingt-dix-neuf pour cent) de ceux qui ne le sont pas.

Max Gallo, juif comment ?

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Certains auront pensé qu’un écrivain devenu porte-parole d’un gouvernement socialiste, prénommé Max et portant un nom à consonance étrangère bien qu’évoquant irrésistiblement le coq gaulois, était sans doute juif. D’autres l’auront cru juif parce qu’il a été le coauteur du livre de Martin Gray Au nom de tous les miens.

Gallo n’est pas un patronyme « juif ». Le site généalogie.com l’identifie comme un patronyme breton, mais c’est aussi un patronyme italien et espagnol : le mot gallo désigne le coq dans ces deux langues. 

Parmi les Gallo italiens, Wikipedia, par exemple, recense l’agronome du XVe siècle Agostino Gallo, le juriste Franco Gallo, l’artiste Giuseppe Gallo et le chanteur Renzo Gallo. Côté hispanique, nous avons Luis Garcia Gallo, dessinateur espagnol ayant signé des dessins dans la presse française sous le pseudonyme de « Coq », et Juan José Gallo, basketteur chilien. 

Le chercheur américain Robert Gallo est issu d’une famille d’immigrés italiens et il semble qu’il en soit de même de l’acteur américain Vincent Gallo. C’est aussi le cas de l’écrivain français Max Gallo.

Quand au prénom Max, qui est souvent le diminutif de Maxime ou de Maximilien, il est fréquemment porté par des Juifs, certes, mais c’était aussi le prénom des Allemands Max Weber et Max Planck, tous deux issus de parents protestants. C’est aussi le prénom de Max Brisson, un homme politique français dont rien n’indique qu’il pourrait être juif. 

Parmi les ouvrages de Max Gallo, Le manteau du soldat, Le Baptême du roi et La Croisade du moineforment une trilogie intituléeLes Chrétiens. On imagine mal un Juif écrire une telle série. Ajoutons à celaLa Croix de l’Occident, qui regroupe les romans Par ce signe tu vaincras et Paris vaut bien une messe, et surtout Jésus, l’homme qui était Dieu, ouvrage avec lequel l’écrivain revisite et réaffirme sa foi chrétienne, et il me semble que la mesure sera assez pleine.

Gilbert Bécaud, israélite ?

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Dans la catégorie variété française, après Dalida, Yves Montand, Charles Aznavour, Serge Lama, Carlos, Julien Clerc, Alain Souchon, Laurent Voulzy et Mylène Farmer, voici venu le tour de Gilbert Bécaud.

Mé qué, mé qué ? Dans quelle tête de bois a bien pu germer cette idée stupide qu’il serait juif ? Et maintenant, il faut faire avec. Non pas que cette idée me dérange. Mon sentiment à ce sujet est plutôt l’indifférence. L’important, c’est la rose.

Gilbert Bécaud est né à Toulon sous le nom de François Gilbert Léopold Silly. Il est mort à Boulogne-Billancourt, où existe justement une rue de Silly.

Or, figurez-vous, chers lecteurs, que Silly, un patronyme surtout répandu dans lEure-et-Loir, n’est pas un nom indiquant une ascendance juive.

Passons sur le fait que les deux épouses successives de François Silly, alias Gilbert Bécaud, nétaient vraisemblablement pas juives, à en juger par leurs noms : Monique Nicolas, et Cathryn Lee St. John. Se marier avec une personne non juive est certes une chose courante chez les personnalités juives du show-business. 

Cependant, avoir un conjoint non juif, ou plusieurs successivement, est chose courante également chez les vedettes qui ne sont pas juives. Mais oui, mais oui. 

On peut raisonnablement supposer que si l’auteur de la chanson « Les croix » avait été juif, ses obsèques n’auraient pas eu lieu en l’église de La Madeleine, à Paris... ni dans aucune église. 


Sources : Wikipedia, rfimusique.com, Geneanet.

David Bowie ou l’histoire juive secrète d’un non-juif

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La rumeur de sa judéité aurait-elle été inspirée par son seul prénom, David ? Ne serait-elle pas liée plutôt à son initiation à la Kabbale ? Ou encore, au fait que le premier mari de sa mère s’appelait Rosenberg (Wikipedia) ?
David Bowie, de son vrai nom David Robert Jones, né à Londres en 1947, était le fils de Margaret Mary Burns et de Haywood Stenton Jones : des noms qui ne suggèrent absolument pas une ascendance juive.
D’après le site lemondejuif.info, David Bowie « …avait déjà battu de [vingt] ans Madonna sur la Kabbale, chantant sur les sefirot, les vaisseaux mystiques de l’énergie divine, dans la chanson-titre de son album de 1976, Station to Station ».
Cependant, « L’immersion de Bowie dans la Kabbale faisait partie d’une quête spirituelle globale […] du bouddhisme tibétain à la mystique chrétienne ».
L’article en question est intitulé « Histoire juive secrète de David Bowie » : ô combien secrète, puisque personne n’en parle et puisque l’intéressé n’a jamais été juif. On pourrait tout aussi bien évoquer son histoire bouddhique secrète, ou son histoire chrétienne (un peu moins) secrète.
Il se sera passionné un temps pour la Kabbale comme d’autres pour la philatélie, le golf ou les mangas, et puis voilà.
Il semble que son salut nazi, un jour dans une gare de Londres, soit un mythe propagé à partir d’une malencontreuse photo ratée (voir le site de TF1). En revanche, Bowie aurait bel et bien flirté un moment avec l’imagerie néo-nazie.

Abraham Lincoln, zéro origine juive

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Sur FaceBook, un intervenant que je ne connaissais ni de Clèves ni de l’Isle-Adam venait d’affirmer que les États-Unis avaient déjà eu plusieurs présidents juifs, et de citer à titre dexemples Lincoln, Truman et Eisenhower.

Je lui ai aussitôt fait remarquer que dans son énumération il aurait pu citer également Kennedy, Nixon, Ford, Carter et Reagan, et pourquoi pas Clinton.

Et hop, trois noms d’un coup, une belle moisson pour compléter le présent blog.

Cette fois, aucun doute quant à la raison de ce genre d’ineptie : pour Lincoln, c’est le prénom Abraham ; pour Truman, c’est la terminaison en « -man » ; et pour Eisenhower, c’est parce que ce nom commence par « Eisen- ».

Allons-y donc pour le seizième président américain,Lincoln, prénommé Abraham comme son grand-père et comme le mathématicien français Moivre. Concernant ce prénom, on pourra consulter aussi mon article sur Bram Stoker.

Certes, on pourrait également imaginer que les cheveux « noirs » de Lincoln et son engagement contre l’esclavage puissent y être pour quelque chose… qui sait, quand on voit à quoi cela peut tenir, parfois.

Ses parents, Thomas Lincoln et Nancy Hanks, étaient tous deux chrétiens et s’étaient mariés selon le rite méthodiste. Thomas Lincoln, qui descendait d’une longue lignée de Lincoln, allait rejoindre une église séparatiste en 1816, soit sept ans après la naissance d’Abraham. Wikipedianous précise aussi que Nancy Hanks, épouse Lincoln,avait inculqué la religion chrétienne à ses enfants et que la sœur d’Abraham, Sarah (eh oui), morte en couches, a été enterrée au pied d’une église.

Sur le site américain Jew or Not Jew, Abraham Lincoln obtient le score peu élevé de 6 sur 15,et surtout, ce score se décompose comme suit : 0/5 pour les origines juives, 1/5 pour le rapport et la ressemblance avec les Juifs, et 5/5 pour le regret qu’il n’ait pas été juif.

Truman, pas plus juif que Lincoln

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J’avais tout de suite supposé qu’en ce qui concerne Harry S. Truman, la méprise était liée à la terminaison en « -man » (voir précédemment). Tout bien considéré, sachant à quel point les auteurs de ce type de racontar peuvent avoir l’esprit tordu, il me faut envisager également une autre cause, et peut-être même une troisième.

Il y a le fait que Truman ait eu une attitude plus interventionniste que ses prédécesseurs, et qu’il ait joué un rôle important dans la victoire sur les puissances de l’Axe. Dans le langage des antisémites conspirationnistes, ce que je viens d’écrire peut se traduire de la façon suivante : « Truman a fait la guerre pour les Juifs ».

Il y a aussi le fait que Truman se soit lié d’amitié et se soit un temps associé avec un commerçant juif, Edward Jacobson. Les conseils de Jacobson auraient influencé Truman dans sa décision de reconnaître l’État d’Israël. Or, Truman était déjà connaisseur en matière d’histoire juive et favorable à l’État juif. On sait aussi que face à ses contradicteurs, il allait déclarer fonder ses décisions sur la justice plutôt que sur le pétrole.

Harry S. Truman était le fils de John Anderson Truman et de Martha Ellen Young, épouse Truman. Son grand-père paternel s’appelait Anderson Shipp Truman et son grand-père maternel s’appelait Solomon Young. Truman et Young ne sont pas des patronymes généralement portés par des Juifs. Concernant le prénom Solomon (Salomon en anglais), il ne faut pas oublier que les protestants anglo-saxons donnent volontiers à leurs enfants des prénoms bibliques.

En l’occurrence, les parents de Harry Truman étaient effectivement protestants. En témoigne, notamment, le fait qu’ils aient envoyé leur fils à l’école dominicale de l’église presbytérienne.

Sur le site américain « Jew or Not Jew », Truman obtient le score 5 sur 15, et ce score se décompose comme suit : 0/5 pour les origines juives, 1/5 pour le rapport au judaïsme, et 4/5 pour le regret qu’il n’ait pas été juif (soit un point de moins qu’Abraham Lincoln).

Si l’on sait qu’aux États-Unis, la ségrégation des Noirs a duré jusqu’à la fin des années soixante, qu’avant la Seconde guerre mondiale Henry Ford avait mené une vaste campagne antisémite, et qu’on aurait alors été bien en peine de trouver un seul Juif parmi les professeurs des plus prestigieuses universités américaines, supposer qu’un Juif aurait eu la possibilité d’accéder à la Maison-Blanche en 1945 est déjà très douteux.


Sources : Wikipedia, Jew or Not Jew

Eisenhower, un président juif ?

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Lincoln, Truman et Eisenhower étaient les trois noms cités par un internaute qui affirmait sur FaceBook que les États-Unis auraient déjà eu plusieurs présidents juifs.Je termine donc cette trilogie avec « Ike », et comme je l’ai écrit précédemment, la méprise est probablement liée à la première partie de son nom, « Eisen- » comme dans Eisenberg ou Eisenstein.

Certes, Eisenhower est de toute évidencela forme américanisée du patronyme EisenhauerouEisenauer, parfoisporté par des Juifs (geneanet.org). 

Cependant, la plupart des noms à consonance germanique qui sont portés par des Juifs sont avant tout des noms germaniques, ce qui signifie qu’ils peuvent très bien être portés également par des Allemands, des Autrichiens ou des Alsaciens non juifs. 

Parmi les ancêtres recensés de Dwight D. Eisenhower, il y a des Allemands, et en termes de religion, des mennonites, mais aucun Juif. 

Sur le site américain « Jew or Not Jew », Eisenhower obtient le score 5 sur 15, et ce score se décompose comme suit : 0/5 pour les origines juives, 1/5 pour le rapport au judaïsme, et 4/5 pour le regret qu’il n’ait pas été juif. 

En vérité, les États-Unis n’ont encore jamais eu un seul président juif, et selon toute vraisemblance, même un fils de Kenyan qui serait musulman et passablement pro-islamiste, par exemple, quitte à truquer un peu son C.V. et à se faire passer pour un chrétien d’extrême gauche après avoir fréquenté la paroisse d’un pasteur très antisémite, aurait davantage de chances qu’un Juif de se faire élire à la Maison-Blanche.

Une théorie à la noix sur Franklin D. Roosevelt

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Après Lincoln, Truman et Eisenhower, je poursuis ma série sur les présidents américains que certains désaxés identifient comme juifs. Il me reste à traiter les deux présidents Roosevelt, Franklin D. Roosevelt et Théodore Roosevelt. J’examine ici le cas du premier.

Les parents de Franklin D.Roosevelt appartenaient à deux vieilles familles patriciennes de New York, et certains obsédés croient peut-être que New York est peuplée uniquement de Juifs. Autre raison possible du fantasme, c’est sous la présidence de « FDR » que les États-Unis sont entrés en guerre contre l’Allemagne nazie et les autres pays de l’Axe (à ce propos, voir aussi mon article sur Truman).

Or, comme je l’ai écrit précédemment (lire la fin de mon article sur Eisenhower), les chances pour un éventuel candidat juif d’être élu président des États-Unis auraient toujours été extrêmement faibles, et il est très difficile d’imaginer sérieusement qu’un président américain aurait pu être juif dans la première moitié du XXesiècle (ni avant, ni même après).

Roosevelt est un nom hollandais, et les Roosevelt sont effectivement d’origine hollandaise. D’après le père de FDR, la dynastie familiale aurait commencé avec l’émigré Hollandais Nicholas Roosevelt, ancêtre de FDR mais également de Theodore Roosevelt.

Du côté de sa mère, Franklin DelanoRoosevelt descendrait de nobles wallons de la Maison de Lannoy, devenus protestants, et notamment de Philippe de La Noye, dont le nom aurait été par la suite altéré et serait devenu Delano.

James Roosevelt, père de Franklin D., avait prénommé son premier fils James (indice supplémentaire de non-judéité). Son père s’appelait Isaac Daniel Roosevelt, et sa mère, Mary Rebecca Aspinwall. Les grands-parents paternels de Franklin s’appelaient Jacobus Roosevelt III et Catherine Welles. Sa mère, Sara Ann Delano, était la fille de Warren Delano Jr., et ses grands-parents maternels s’appelaient John Aspinwall et Susan Howland. Franklin D. Roosevelt était convaincu de descendre d’une des familles les plus anciennes du Grand-Duché de Luxembourg, les comtes de Delannoy, comme la grand-mère maternelle de Charles de Gaulle, Julia Delannoy.

Il n’y a bien évidemment rien de juif dans les patronymes qui précèdent, mais nos « conspis » fantasment peut-être sur les prénoms Jacobus, Isaac, Rebecca et Sara, en feignant d’ignorer (ou en ignorant vraiment ?) que de tels prénoms d’origine biblique (et donc juive) sont depuis longtemps très courants chez les protestants anglo-saxons.

Un maître qui a eu une influence déterminante sur Franklin Roosevelt est le révérend Endicott Peabody, qui lui a enseigné le devoir chrétien de charité. Les Roosevelt étaient évidemment chrétiens, et absolument pas juifs. 


Sources : Wikipedia

Theodore Roosevelt, son nom et ses origines

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Crétins de « conspis », qui colportent la rumeur d’un président Roosevelt juif, Theodore Roosevelt ou bien Franklin D. Roosevelt, selon les cas, ou selon la météo (sans doute les confondent-ils), dont le vrai nom aurait été Rosenberg : on se demande où ils vont chercher cela. 

Peut-être leur suffit-il que Theodore Roosevelt ait été le premier président à nommer un représentant de la minorité juive à un poste ministériel aux États-Unis ? Ou bien, quil porte le même prénom que Herzl? Allez savoir.

Je termine donc ma série des présidents américains avec le vingt-sixième dans l’Histoire, Theodore Roosevelt, à propos de qui la rumeur absurde m’était parvenue il y a longtemps déjà.

Il était le fils de Theodore Roosevelt Senior et de Martha Bulloch. Lui même a nommé son premier fils Theodore. Ici encore nous avons, et de façon répétée, l’exemple d’un fils qui porte le même prénom que son père, ce qui est en contradiction totale avec la tradition juive en la matière.

En outre, on sait que les Roosevelt descendaient d’émigrés hollandais et que Theodore avait été éduqué par ses parents dans la tradition calviniste. Comme mentionné dans mon article sur FDR, Roosevelt est un nom hollandais et les Roosevelt ont toujours été chrétiens.

Bulloch n’est pas davantage un nom porté par des Juifs, et les Bulloch étaient évidemment des « Gentils ». Martha Bulloch est enterrée à la chapelle du cimetière de Green-Wood, à Brooklyn.

Pour reprendre la boutade d’Oury Wesoly à propos de Gustave Eiffel, les « conspis » n’auront pas tout perdu : Theodore Roosevelt, à défaut d’être juif, était franc-maçon.

Qui a dit que Lucie Aubrac était juive ?

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Je ne sais plus où j’ai lu cette assertion fausse. Son mari, Raymond Samuel, plus connu sous le nom de Raymond Aubrac, était effectivement juif, et c’est sans doute de là que provient le bobard, ou la méprise, la concernant.
Lucie Bernard est née à Paris, mais ses deux parents étaient originaires de Saône-et-Loire. Son père, Louis Bernard, était issu d’une famille de cultivateurs de la région de Cluny. Sa mère, qui s’appelait Louise Vincent, était domestique. Il semblerait qu’elle soit née dans une famille de vignerons, du côté de La Chapelle-de-Guinchay. 
Sachant cela, il est déjà difficile d’imaginer qu’elle aurait pu être juive ou compter des Juifs parmi ses ascendants proches.
Par ailleurs, on sait que Lucie Bernard, dans sa jeunesse, a fréquenté une communauté de Quakers avant de devenir communiste, mais il n’apparaît nulle part dans sa biographie – ni dans l’examen de sa sépulture – qu’elle se serait rapprochée du judaïsme d’une manière ou d’une autre. 
Raymond Samuel, à l’instar de son épouse, a été incinéré, ce qui constitue un indice parmi d’autres de son éloignement de la tradition juive.

NKM avait un ancêtre juif il y a deux siècles

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Sur ma page consacrée à Dalida, on peut lire le commentaire d’un dément qui se croit encore au début du siècle dernier, qui affirme que « c’est le physique qui fait le Juif » et qui cite entre autres exemples ce détail quil aurait observé chez Nathalie Kosciusko-Morizet : la « paupière légèrement bridée et un peu tendue[,] proche du nez ».

Notons que ce monsieur a aussi relevé, en guise de « caractéristiques physiques typiques » des Juifs, des oreilles sans lobe : il ne m’a jamais rencontré, et c’est à croire qu’il n’a même jamais vu Alain Finkielkraut en photo. 

L’état-civil complet de « NKM » est Nathalie Geneviève Marie Kosciusko-Morizet, ce qui constitue un premier indice de « non-judéité ».

Son plus lointain ancêtre connu, Abraham Salomon Kościuszko (1821-1917) était arrivé de Pologne sous Louis-Philippe (Jean-Louis Beaucarnot, Le tout politique, L’Archipel, 2011, p. 157). Il était juif, et sachant que son épouse s’appelait Jeannette Marx, on peut supposer que son fils Louis l’était aussi.

Le grand-père paternel de Nathalie, Jacques Kosciusko, était le fils de Charles, lui-même fils de Louis. Il avait épousé Marianne Morizet, fille de l’homme politique socialiste André Morizet. Il fut professeur au lycée de Grenoble en 1941, au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés en 1942 puis au lycée Buffon à Paris en 1943, et par la suite, ambassadeur de France aux États-Unis.

Outre que les Morizet n’étaient pas juifs (geneanet.com), il est assez difficile d’imaginer, compte tenu de la tradition antisémite prévalant au Quai dOrsay, qu’un ambassadeur de France puisse lêtre. Il est surtout très difficile d’imaginer, compte tenu du Statut des Juifs édicté par Pétain, qu’un Juif aurait pu être professeur en région parisienne en 1942 et à Paris en 1943.

Par sa mère Bénédicte Treuille, NKM descend d’une ancienne famille bourgeoise de la région de Châtellerault. Elle serait une lointaine descendante de Lucrèce Borgia (Wikipedia). Autant dire qu’elle n’a pas d’ancêtres juifs connus du côté maternel.

Enfin, on sait qu’elle est catholique (Soazig Quéméner, NKM - La présidente, Lattès, 2014, p. 153).

Il aura donc suffi qu’un ancêtre ayant vécu il y a plus dun siècle soit identifié comme juif, ou si l’on préfère, qu’un seul de ses seize arrière-arrière-grands-parents le soit, pour que l’on spécule sur les « origines juives » de la dame.

Plus fort encore qu’avec Sarkozy et son grand-père juif, que Lénine avec son arrière-grand-père juif... plus fort même, dune certaine façon, qu’avec Kadhafi et sa très hypothétique arrière-grand-mère juive !

Charles Bronson, pas juif pour deux sous

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Le Pakistanais Saleem Farrukh (j’aurais tendance à écrire plutôtSalim Farroukh), qui a dressé une liste de personnalités juives (sans mauvaise intention, semble-t-il), n’est pas le seul à s’être mépris, de façon certes excusable, concernant le regretté Charles Bronson.

Il y a tout d’abord le physique de l’acteur, plus particulièrement son teint hâlé et ses cheveux bruns, qui a incité les cinéastes à lui proposer des rôles d’Amérindien et de Latino-américain. Or, non seulement le teint et la couleur des cheveux ne sont pas des indices de judéité, mais si l’on fait abstraction de ces deux aspects, Charles Bronson avait plutôt une tête de Slave, et pour cause. Quoi qu’il en soit, il n’était ni amérindien ni latino et je réitérerai ici ma remarque à propos d’Alain Souchon par exemple, dont j’écrivais qu’on pouvait lui trouver une ressemblance avec un Juif comme avec un non-juif.

Il y a ensuite la question du nom. Certes, Bronson commence comme Bronstein et se termine comme Mendelson, et je pourrais m’amuser à développer ce point, mais le vrai nom de l’acteur était Buchinsky. On connaît des Juifs qui ont un patronyme en –sky (comme Trotsky dont le vrai nom était Bronstein) ou en –insky (Pinsky, Upinsky, etc.), ou même, en –chinsky...

Cependant, comme se plaisent à l’affirmer avec insistance certains commentateurs parfois très douteux, « un nom ne prouve rien ». Surtout que les noms en –sky, ou même en –chinsky, ne sont certainement pas une exclusivité juive.

Enfin, il y a eu des Juifs dans l’entourage le plus proche de Charles Bronson : des amis, notamment un certain Jack Klugman qui fut son meilleur ami et son colocataire, et sa première femme, Harriet Tendler.Maislui-même ne l’était pas.

Charles Dennis Buchinsky était le onzième enfant d’une famille ouvrière d’origine lithuanienne, polonaise et tatare (d’où, sans doute, les cheveux bruns). À la maison, on parlait lithuanien. Le père était mineur de fond, et Charles a commencé lui aussi sa vie active dans la mine. Cela fait au moins cinq indices de non-judéité.

Score 4 sur 15 sur le siteJew Or Not Jew, qui dit mieux ?


Wittgenstein, catholique de père protestant

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Les grands-parents paternels de Ludwig Wittgenstein étaient juifs de naissance, mais ils s’étaient convertis au protestantisme et ils avaient élevé leur fils Karl, le père de Ludwig, dans la religion luthérienne (Wikipedia).
Le site américain « Jew Or Not Jew » classe Ludwig Wittgenstein comme « borderline Jew », c’est-à-dire comme cas limite. Mais toute la question est de savoir où l’on situe la limite.

Or, non seulement son père avait été élevé en chrétien, mais sa mère, Leopoldine Kalmus, était de confession catholique et n’avait apparemment pas d’origine juive connue. 

Selon les lois raciales de Nuremberg, Wittgenstein, ayant deux grands-parents réputés juifs, était un Mischling, c’est-à-dire un bâtard d’Aryen et de Juif. 

Ludwig Wittgenstein fut baptisé dans l’Église catholique. Au moment de son engagement dans l’armée en 1914, il se procura l’Abrégé de l’Évangile de Léon Tolstoï et devint un chrétien convaincu. Il semble qu’il soit devenu agnostique par la suite, mais il exprima sa volonté d’être inhumé selon le rite catholique.

Si je récapitule : Ludwig Wittgenstein était baptisé, il a vécu en chrétien, il est mort chrétien et il était né d’un père chrétien baptisé à la naissance et d’une mère chrétiennesans ascendance juive.
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