C’est une amie de ma grand-mère que j’avais entendue, pour la première fois, affirmer que Fernand Raynaud était juif. Selon elle, c’était évident d’après ses expressions, ses mimiques et sa façon d’être. Récemment, j’ai pu constater que d’autres aussi avaient cette idée saugrenue.
Certes, les meilleurs comiques sont souvent des Juifs. Par ailleurs, on peut se demander si le fameux sketch du « 22 à Asnières » ne serait pas une référence cachée au nombre de lettres de l’alphabet hébraïque. Était-ce étudié pour ?
Plus sérieusement, il y a des comiques qui sont juifs et des comiques qui ne le sont pas. Raynaud n’est pas un nom juif. Fernand Raynaud est né à Clermont-Ferrand au sein d’une cité ouvrière, il a quitté l’école à 15 ans après avoir obtenu son certificat d’études (Wikipedia), et il a travaillé à la direction régionale du Service national de la statistique à Clermont-Ferrand entre mai 1944 et février 1945. En décembre 1955, il a épousé la chanteuse Renée Caron. Au vu des éléments qui précèdent, la judéité du chansonnier est déjà assez improbable.
Enfin, Fernand Raynaud est inhumé au cimetière de Saint-Germain-des-Fossés, dans l’Allier, sa sépulture est fleurie, et surtout, on peut remarquer que sa stèle s’orne d’une croix (landrucimetieres.fr). Si vraiment il était juif, il y a comme un défaut.