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Channel: Les Juifs qui ne le sont pas
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Gustav Klimt, juif par analogie?

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Sachant que la capitale de l’empire austro-hongrois a connu d’illustres auteurs juifs comme Arthur Schnitzler, Stefan Zweig et Sigmund Freud, certains en auront peut-être rapidement déduit que des artistes viennois ayant vécu à la même époque, comme Gustav Klimt, devaient être juifs également ?

Ou bien, serait-ce parce que Klimt avait pris comme modèles Margarethe Stonborough, la sœur de Ludwig Wittgenstein et surtout, pour plusieurs œuvres dont une représentation de Judith, Adèle Bloch-Bauer, laquelle aurait aussi été, semble-t-il, une de ses maîtresses ? 

Ajoutons que le mari de celle-ci, Ferdinand Bloch-Bauer, avait acquis plusieurs tableaux de Klimt, outre le portrait de sa femme, et qu’une autre œuvre du maître, le « Portrait de Friederike Maria Beer », se trouve au musée de Tel-Aviv.

Assurément, il est difficile de parler de Klimt et de son œuvre sans faire intervenir les Juifs d’une manière ou d’une autre.

On pourrait aussi être tenté de supposer que Klimt avait une prédilection pour les Juives, mais ce serait sur des fondements illusoires. Margarethe Stonborough, à l’instar de son illustre frère, était née d’une mère non juive et d’un père chrétien issu de parents convertis. Quant à Friederike Maria Beer, il y a peu de chances quelle ait été juive, même si Beer est un nom porté par des Juifs.

Gustav Klimt était né à Vienne dans une famille assez pauvre d’origine morave, et sa sépulture, qui ne comporte aucun signe indiquant une appartenance juive, se trouve au cimetière très chrétien de Hietzing, où il ne semble pas que des Juifs soient enterrés.

Antoine Griezmann, juif parce que « -mann » ?

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Sur FaceBook, des internautes juifs se demandaient si Antoine Griezmann, la nouvelle idole du football, était juif. Naturellement, quelqu’un ne tarda pas à « confirmer» que Griezmann était « un Aschké »…

Pourtant, en dehors des clubs israéliens, bien rares sont les footballeurs juifs, si tant est qu’il soit possible d’en trouver. Quant à Antoine Griezmann, il n’a certainement pas le type !

Alors, pour quelle raison cette idée saugrenue, sinon parce qu’il a un patronyme en « -mann » ?

Il existe des noms en « -mann » dont on peut dire qu’ils sont « typés » juifs, comme Goldmann ou Seligmann par exemple. Mais comme je l’ai déjà indiqué dans mes articles précédents, la plupart des noms en « -mann » sont tout simplement des noms germaniques. Cest le cas de Griezmann comme de Goetzmann, Mulmann ou Kauffmann.

En effet, le père d’Antoine Griezmann est d’origine alsacienne (Wikipedia). Et rien nindique quil pourrait être juif.

La mère d’Antoine Griezmann, née Isabelle Lopes, est d’origine portugaise et selon toute vraisemblance, elle n’est pas juive du tout.

Antoine Griezmann est né à Mâcon, où prédomine aujourd’hui nettement le rite sépharade et où il ne semble pas qu’il y ait beaucoup d’Aschkénazes (il suffit de regarder les noms des membres du conseil d’administration du Consistoire régional).

Surtout, on aura « remarqué Antoine Griezmann embrassant l’image de la Vierge Marie qu’il porte sur son avant-bras » (Jean Vercors sur dreuz.info, qui évoque aussi un tatouage de Christ rédempteur et un chapelet dont le footballeur serait habituellement porteur).

Non, Audrey Tautou ne s’appelle pas Touati !

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J’avais moi-même pris cette mignonne brunette pour une Juive. En effet, elle avait le type, les femmes qui se prénomment Audrey sont souvent juives, et le nom Tautou pouvait aussi suggérer une appartenance au peuple juif. Un ami m’a même assuré dernièrement qu’il s’agissait d’un nom de scène dérivé de Touati, qui serait le vrai nom de l’actrice.

En réalité, Tautou est son vrai nom, et les départements dans lesquels il est né le plus de Tautou depuis la fin du XIXe siècle sont la Corrèze et le Puy-de-Dôme. Par ailleurs, on sait aujourd’hui que si ses parents l’ont prénommée Audrey Tautou, c’était en hommage à Audrey Hepburn.

Audrey Tautou est née à Beaumont, une commune de onze mille habitants située dans le Puy-de-Dôme et dans laquelle un Juif (ou une Juive) a très peu de chances d’être né. Je ne pense pas qu’on rencontre beaucoup de Juifs dans les environs, surtout en dehors de Clermont-Ferrand où se trouve la seule communauté juive du département. L’actrice a passé son enfance et son adolescence à Montluçon, dans l’Allier, après quoi elle a préparé un diplôme de lettres à l’Institut catholique de Paris (Wikipedia). 

Sa mère s’appelle Evelyne Nuret, et Nuret est un patronyme de la région de l’Indre, par conséquent un nom pas plus juif que Tautou.

L’actrice a déclaré un jour que « tout le monde » lui prêtait une origine « ethnique », qu’on pensait qu’elle était originaire d’Afrique du Nord, d’Italie, d’Espagne ou du Moyen-Orient, mais qu’à sa connaissance elle était 100 % française (imdb.com). Lexamen de sa généalogie complète sur trois siècles, accessible sur « la toile » (geneanet.org), le confirme. On y trouve uniquement des patronymes français, et il n’y apparaît aucun « nom juif ».

Juif, Mister Bean ?

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Ce même ami qui me racontait que le vrai nom d’Audrey Tautouétait Touati – d’où l’article qui précède – allait le lendemain même, alors que je venais de lui dire ce qu’il en était réellement, m’informer que selon ses sources, Rowan Atkinson était bel et bien juif. Quelles sources, exactement ? « On me l’a dit ». Je n’en saurais pas plus.

Je ne peux que spéculer sur ce qui a pu inspirer un tel racontar. Est-ce parce que beaucoup de comiques sont juifs ? Ou bien, tout bêtement parce que l’intéressé est brun ? Ou encore, parce qu’il a un nom en « –son » ? À moins qu’il s’agisse d’un rapprochement douteux entre Rowan et Reuven (c’est-à-dire Reuben) ?

Encore une possibilité, son sketch dans lequel il incarne un diable qui accueille les chrétiens en enfer en leur disant que cétaient les juifs qui avaient raison...

Rowan Atkinson est né à Consett, dans le comté de Durham. Son père, Eric Atkinson, était agriculteur et chef d’entreprise et sa mère s’appelait Ella May, née Bainbridge.

Outre que ni son lieu de naissance, ni son parcours scolaire ni le métier de son père ne suggèrent une appartenance au peuple juif, Atkinson et Bainbridge sont des patronymes typiquement britanniques.

Ma source à moi, en l’occurrence, c’est Wikipedia : une source très critiquée, mais pas toujours à bon escient. Wikipedia n’est certes pas une référence fiable pour qui voudrait savoir ce qui s’est réellement passé au carrefour de Netzarim le 30 septembre 2000, par exemple, ou si lIran possède déjà une arme thermonucléaire opérationnelle. En revanche, il n’y a aucune raison de penser que Wikipedia se trompe ou trompe ses lecteurs quand on y lit que le nom de naissance de la mère de Rowan Atkinson était Bainbridge, et qu’il a été élevé dans la religion anglicane.

Charlélie Couture, un Juif influent ?

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Un site internet conspirationniste, consacré à « ces Juifs qui dominent la France », cite Charlélie Couture, de son vrai nom Bertrand Couture, parmi les Juifs les plus influents, aux côtés de son défunt frère Tom Novembre (de son vrai nom Jean Thomas Couture) et de plusieurs personnalités dont rien, absolument rien, nincite à penser quil pourrait sagir de Juifs.

Si quelquun peut méclairer sur la domination ou linfluence que Tom Novembre aurait exercée sur la société française, ou quil continuerait d’exercer depuis lautre monde, je ne demande qu’à voir ma curiosité satisfaite.

À ce niveau de stupidité, on se demande s’il est encore possible de parler d’erreur ou de méprise. 

La présence du prénom Élie dans son état-civil y serait-elle pour quelque chose (à ce propos, voir mon article sur Serge Ayoub) ?

Dans ce cas, comment comprendre que Jean-Pierre Chevènement, Patrick de Carolis et Jean-Marc Morandini figurent sur la même liste ?

Mais comme je l’ai déjà fait remarquer, il ne faut généralement pas chercher de la rationalité et du bon sens là où il est question des Juifs (ou de personnes supposées juives), surtout quand on a affaire à des détraqués.

Le troisième prénom de l’artiste lui vient de son grand-père maternel, qui s’appelait Auguste Élie Michel.

Bertrand CharlesÉlie Couture est le fils de Jean-Pierre Couture et d’Odette Michel, laquelle est la fille d’Auguste Élie Michel et de Cécile Charlotte Boutry. En remontant à la troisième génération, on trouve d’autres noms très français comme Dufoux et Vouillon, mais toujours aucun patronyme qui ressemble un tant soit peu à Cohen, à Levi, à Touitou ou à Zygelstein. 


Sources : geneanet.org, Wikipedia.

Est-on juif quand on s’appelle Cowen ?

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Le 15 juin 2010, le site internet du Figaro annonçait comme une chose tout à fait normale l’expulsion par Dublin d’un diplomate israélien « en rétorsion à l’usage de faux passeports irlandais dans le meurtre à Dubaï en janvier d’un cadre du Hamas dont les services secrets israéliens sont soupçonnés (...) ».

J’avais alors demandé si la Suisse avait expulsé un diplomate français, après que les services secrets français aient utilisé de faux passeports suisses pour couler le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande.

Mon commentaire avait été refusé par les « modérateurs » du site.

En revanche, les mêmes navaient visiblement rien trouvé à redire au commentaire d’un certain « Fayçal Zerrouk» :

« Pour info, le Premier ministre irlandais s’appelle Cohen. Au cas où certains partisans du grand Israël oseraient le traiter d’antisémite, je les préviens, histoire qu’ils ne se ridiculisent pas une fois de plus.»

Ces mêmes « modérateurs » avaient cependant jugé bon de supprimer la réponse de « honney18 » à ce surdoué. Quavait-elle écrit de si inacceptable, « honney18 » ? Tout simplement, que le Premier ministre irlandais s’appelait Cowen, et non pas Cohen... et qu’il n’était pas juif.

Sachant qu’il y a eu un jour en Angleterre un Premier ministre nommé Benjamin Disraeli, et plus récemment en Autriche un chancelier nommé Bruno Kreisky, je ne dirai pas qu’il est complètement impossible qu’un Premier ministre irlandais soit juif, mais en l’occurrence, « honney18 » avait raison.

Brian Cowen (par ailleurs un fervent admirateur de Yasser Arafat, et donc quelqu’un d’aussi pourri que les journalistes de la presse française écrite et électronique et ses « modérateurs ») est issu de l’Irlande profonde. Il a poursuivi sa scolarité dans un collège cistercien (Wikipedia), et son nom, qui na rien de juif, s’écrit en irlandais Brian Ó Comhain.

Taguieff aime la musique juive

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« (…) C’est une imputation de judaïsme, en vertu de ce que l’on tient de sa définition. (Cela) se retrouve à tous les niveaux. Souvenons-nous de l’article de Tariq Ramadan, paru en 2003, sur ce qu’il appelait les « intellectuels communautaires », où il s’en prenait à Pierre-André Taguieff, un chercheur sur l’antisémitisme, qui n’est absolument pas juif. » - Raphaël Enthoven, La Morale de l’info, Europe 1 (retranscription d’Éric Hazan pour LeMondeJuif.info)

À coup sûr, les travaux de Pierre-André Taguieff portant sur le racisme, et surtout ceux portant sur l’antisémitisme, sont pour quelque chose dans la confusion qui consiste à le prendre pour un Juif.

Cette confusion, le sinistre Ramadan, islamiste chouchou de la télévision française, n’est certainement pas le seul à l’avoir faite. Le patronyme à consonance étrangère du chercheur aura facilité la chose, bien que Taguieff ne soit pas plus juif que Tambyeff, Tazieff ouTerzieff.

Né d’un père russe et d’une mère d’origine polonaise, Taguieff a très tôt été passionné par la culture juive, notamment musicale. Par ailleurs, selon ses propres dires, « tous les amis de la famille étaient des Juifs dEurope de l’Est, marqués par lexpérience nazie » (Wikipedia).

Pierre-André Taguieff a aussi été marié avec la chanteuse yiddish Talila, avec qui il a eu une fille. Certes, il peut dire, à l’instar de Pascal Bruckner, que sa fille est juive.

Et cependant, comme il l’a déclaré publiquement à plusieurs reprises, lui-même n’est pas juif et ne l’a jamais été (pas plus que son père ou sa mère).

Chevènement, vainement désigné comme Juif

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Jean-Pierre Chevènement est identifié comme juif sur un site internet d’une contrée orientale dont l’orientation ne fait pas mystère, la page étant intitulée « Ces Juifs qui dominent la France ».

Avec cette illustration, le site algérien annonce la couleur...
Les antisémites conspirationnistes sont capables de tout, même de tenir quelqu’un pour juif sous prétexte que ses ancêtres portaient un nom en « -mann » il y a plus de trois cents ans. 

Toutefois, il se peut qu’ils aient plutôt pris comme argument la judéité de l’épouse de Chevènement, Nisa Grünberg.

Les enfants de Chevènement seraient donc juifs selon la Torah, ce qui place lhomme de Belfort dans la même situation que Pascal Bruckner ou Pierre-André Taguieff, par exemple.

Pourrait-on sérieusement imaginer, en France, en 2016, au lendemain d’une série d’attentats islamistes, un Juif nommé ou pressenti pour être nommé à la tête d’une « Fondation des Œuvres de l’Islam de France » (sic) ?

Toujours est-il que l’intéressé n’a aucune ascendance juive connue et ne s’est jamais de la vie converti au judaïsme. 

Jean-Pierre Chevènement est le fils de Pierre Chevènement, instituteur, et de Juliette Garessus, institutrice. Les Chevènement sont des Franc-comtois. Le nom d’origine, Schwennemann, qui désignait probablement celui qui est originaire du hameau de Schwenni (commune de Saint-Anton, dans le canton suisse de Fribourg), a été francisé en Chevènement à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle.

Lenom de sa mère, Garessus, est également un nom de la région (prédominance dans le Doubs), autrement dit, un nom qui nindique pas du tout une ascendance juive du côté maternel.

Alain Juppé et le mot juif

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J’ignore pour quelle raison des détraqués qui dressent des listes de personnalités juives trouvent le moyen d’y inclure, par exemple, Alain Juppé. Serait-ce parce que son nom commence par « Ju-» ?

Ou bien, parce qu’il a été un jour l’invité du CRIF et a déclaré à cette occasion que lorsqu’il entendait le mot juif, ce n’était pas dans sa tête que ce mot résonnait mais dans son cœur (tribunejuive.info) ?

Alain Marie Juppé est le fils de Robert Juppé, agriculteur dans les Landes, et de Marie Darroze, fille dun propriétaire terrien et métayer landais (Wikipedia).

Un homme dont le second prénom est Marie peut-il être juif ? C’est impossible pour deux raisons. 

La première est que lorsqu’un garçon reçoit ce prénom, c’est toujours par référence à Marie, mère de Jésus. Seuls des parents chrétiens peuvent nommer leur fils de cette manière.

La seconde est que donner à un enfant un prénom de l’autre sexe est absolument contraire aux principes du judaïsme, et donc à la tradition juive.

En outre, Juppé est clairement un patronyme du Sud-Ouest de la France (geopatronyme.com) et Darroze un patronyme landais (ibid.). 

Enfin, Alain Juppé a épousé en premières noces Christine Leblond, puis Isabelle Legrand-Bodin : des patronymes qui ne suggèrent absolument pas des origines juives. Les enfants qu’il a eus de ses deux épouses successives ne sont donc juifs à aucun titre et il n’est donc pas plus « juif » par ses enfants que par ses parents.

« Un Juif appelé Darwin » ?

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Dans le quotidien turc gouvernemental Vahdet, le journaliste Seyfi Sahin explique que la théorie de l’évolution a été proposée par « un Juif appelé Darwin » qui observait les règles du judaïsme, si bien que les musulmans étaient ses principales cibles. Il émet ensuite l’hypothèse que les grands singes seraient des Juifs maudits par Allah (memri.fr).

Darwin est en effet la tête de Turc, si j’ose dire, des musulmans créationnistes.

Mais le judaïsme aussi est créationniste, ce journaliste crétin et fanatique l’ignore-t-il vraiment ou fait-il semblant ? Allez savoir. À ce degré de bêtise et de mauvaise foi, je ne sais pas si cette question a encore un sens.

Charles Robert Darwin, né à Shrewsbury, était le fils de Robert Darwin et de Susannah Wegdwood. Son père était issu d’une famille chrétienne unitarienne, et sa mère également. Cependant, les Wegdwood étaient devenus anglicans, si bien que Charles Darwin avait été baptisé selon le rite de l’église anglicane (Wikipedia).

Le frère de sa mère, Josiah Wegdwood II, portait le même prénom que son père, preuve supplémentaire que les Wegdwood n’étaient pas juifs.

En 1818, à 9 ans, le jeune Charles était entré au pensionnat de l’école anglicane voisine, à Shrewsbury.

Le créationnisme avait déjà été remis en question avant lui, notamment par son grand-père Erasmus Darwin. Outre que celui-ci n’était évidemment pas juif du tout, on imagine mal des Juifs donner à leur enfant, en guise de prénom, le nom d’un penseur chrétien anti-juif.

En 1827, Robert Darwin orientait son fils vers un cursus de théologie dans l’espoir de faire de lui un pasteur anglican.

Plus tard, Charles Darwin allait épouser sa cousine Emma Wegdwood, anglicane pieuse.

Enfin, le célèbre naturaliste, bien quil ait exprimé le désir dêtre inhumé dans le cimetière St Mary de Downe, a été enterré dans l’abbaye de Westminster... comme Isaac Newton.

Aucun Juif dans la généalogie d’Édith Piaf

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Qui sait d’où pourrait bien venir la rumeur selon laquelle Édith Piaf aurait été juive ? Pas moi.

Édith Piaf est née Édith Giovanna Gassion. Ses ancêtres ont vécu en Basse-Normandie, en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais, et pour certains, en Italie (c’est sans doute ce qui explique que son second prénom soit Giovanna) et au Maroc. 
Les Gassion étaient normands depuis dix générations. Le plus lointain ancêtre connu est Jean Gassion, maçon à Castillon (Calvados). Son fils, Gilles Gassion et son petit-fils, Jacques Gassion y sont nés. On sait aussi qu’en 1760, ce dernier a épousé une certaine Suzanne Mancel dont il a eu un fils, Jacques François Gassion, né à Arganchy (toujours dans le Calvados).

Il a été dit que la mère d’Édith Piaf, Annetta Maillard, dite Line Marsa (née à Livourne, en Italie), était une Kabyle d’origine algérienne. En réalité, Annetta Maillard avait un grand-père maternel berbère et marocain, Saïd Ben Mohamed, mais l’épouse de celui-ci, et donc sa grand-mère, s’appelait Marguerite Bracco et était née en Italie. Quant au père d’Annetta Maillard, il s’appelait Auguste Eugène Maillard et nétait absolument pas dorigine nord-africaine.

Les origines d’Édith Piaf étaient donc françaises aux trois quarts, et surtout normandes du côté de son père, avec du côté de sa mère un huitième d’origines berbères et un huitième d’origines italiennes. Outre Gassion, Mancel, Maillard, Bracco et Ben Mohamed, les patronymes étudiés dans son arbre généalogiques sont Blin, Campagne, Daravant, Debout, Descamps, Duval, Crétois, Chapelle, Lucier et Ben Ali : rien de « juif » dans tout cela.

Enfin, la sépulture d’Édith Piaf est très chrétienne, comme le montre la photo ci-dessus. 


Sources : Généalogie 87, Généalogie Magazine, Geneanet, Wikipedia

Si Vladimir Poutine est juif, je suis chinois

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Certains ont inventé que son vrai nom serait Putzman, et d’autres, que sa mère, Maria Ivanovna Poutina, née Chelomova, aurait été juive. Certes, Chelomov peut faire penser à Shlomo (Salomon en hébreu) ou à Shalom, mais une chose est sûre, il y a des gens qui ont beaucoup dimagination.

Peut-on envisager sérieusement qu’un lieutenant-colonel du KGB puisse être juif, et quun Juif puisse se retrouver à la tête de la Russie ?

Poutine se signant pendant la messe de Noël
En outre, point n’est besoin d’être très physionomiste pour remarquer, chez Vladimir Poutine, un type slave très prononcé.

Entre 1791 et 1917, en Russie, les Juifs, à l’exception d’un nombre limité d’entre eux, étaient cantonnés par le pouvoir impérial dans un périmètre appelé la Zone de résidence. Pendant la Seconde guerre mondiale, toute cette région s’est retrouvée sous le contrôle de l’Allemagne nazie, avec les affreuses conséquences que l’on sait.

Or, les ascendants de Vladimir Poutine, qui étaient des paysans, vivaient à Tourguinovo depuis le XVIIe siècle. Tourguinovo se situe dans l’oblast de Tver, au nord de Moscou, donc à bonne distance de la Zone de résidence.

Ajoutons à cela que Poutine se prénomme Vladimir Vladimirovitch, ce qui signifie qu’il porte le même prénom que son père : à ce sujet, voir mes articles précédents.

Comme bien souvent, face à un racontar sans aucun fondement, nous avons tout un ensemble d’indices qui convergent vers la même conclusion : pas juif du tout.


Sources : Wikipedia

Nostradamus avait un grand-père juif… converti

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Le Wikipedia espagnolinsiste lourdement sur les « origines juives » de Nostradamus, tout en laissant apparaître clairement quellesse résument à un grand-père converti. En effet, le grand-père paternel de Nostradamus, Guy de Gassonet (ou Cresquas selon dautres sources), était juif de naissance. Il est inutile de chercher ailleurs la raison pour laquelle une rumeur tenace fait de Nostradamus un Juif.

Le grand-père de Nostradamus aurait choisi le nom de Pierre de Nostredame lors de sa conversion au catholicisme, vers 1455 selon Wikipedia en français, ou vers1459-1460 selon Wikipedia en anglais. Cependant, selon certaines archives, le nom de Nostredame lui aurait été imposé par l’archevêque d’Arles, Pierre de Foix. Devenu un chrétien convaincu, Pierre de Nostredame répudia sa femme, Benastruge Gassonet, parce que celle-ci ne voulait pas renier le judaïsme. La dissolution du mariage fut prononcée en vertu du Privilège paulin en 1463 à Orange, et Pierre de Nostredame put se remarier avec Blanche de Sainte-Marie, fille de Pierre de Sainte-Marie.

Michel de Nostredame fut baptisé dans l’église paroissiale de Saint-Rémy-de-Provence. Il était le fils de Jaume de Nostredame et de Reynière de Saint-Rémy. Jaume de Nostredame était un des fils de Pierre de Nostredame et de Blanche de Sainte-Marie. Son épouse, Reynière de Saint-Rémy, était la fille de René de Saint-Rémy et de Béatrice Torrelli (ou Tourrel, selon les sources), et la petite-fille de Jean de Saint-Rémy. 

Au cours de son existence, il eut probablement l’occasion de constater que malgré la conversion de son grand-père, sa famille continuait à faire l’objet d’une certaine discrimination. Cependant, non seulement son grand-père paternel était converti, mais sa grand-mère paternelle n’était pas juive, si bien que son père n’était pas juif, et ses grands-parents maternels n’étaient vraisemblablement pas juifs du tout, par conséquent sa mère non plus nétait pas juive.

Selon certaines sources, Nostradamus aurait craint, à tort ou à raison, d’être persécuté par l’Inquisition pour hérésie. Il eut certes quelques ennuis avec l’Église en raison de ses activités. Or, comme je l’ai fait remarquer à propos de Galilée, un Juif aurait bien pu, à cette époque, être persécuté en raison de sa religion voire de ses origines, mais certainement pas en raison d’un soupçon d’hérésie. 


Sources : Wikipedia en français,en anglais,en espagnol, ramkat.free.fr, Robert Benazra

En Algérie, il se dit que Patrick de Carolis est juif

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« On opposait le candidat à particule, catholique, père de famille nombreuse et autodidacte (Patrick de Carolis) à l’énarque polytechnicien compétent et branché sur le Paris intello (Marc Tessier). Patrick de Carolis incarnait pour ces gens-là tout ce qu’un petit milieu culturel et médiatique parisien n’aimait pas. » – Dominique Baudis, Télérama, 28 mai 2010 

Un site internet algérien antisémite (pléonasme) et conspirationniste (double pléonasme) dresse une liste de Juifs qui « dominent la France » et y fait figurer notamment Nicolas Hulotet Alain Juppé. Dans ces conditions, on ne sera pas étonné d’y trouver également Patrick de Carolis, dont le nom est mis entre guillemets pour suggérer qu’il s’agirait d’un pseudonyme destiné à camoufler sa « véritable » identité.

Dans la série consacrée aux délires de malades mentaux qui voient des Juifs partout, nous allons donc examiner le cas de Patrick de Carolis.

Il s’agit bien de son vrai nom. Du côté paternel, l’ancien président de France Télévisions a des origines italiennes. Un de ses arrière-grands-pères avait émigré d’Italie en 1900 pour se fixer en région lyonnaise. Surtout, son père, Dominique de Carolis, avait été mobilisé en 1943, ce qui indique qu’il n’était pas juif. 

La mère de Patrick de Carolis, issue d’une vieille lignée provençale, a longtemps porté le costume traditionnel des Arlésiennes et a même été élue reine des provinces françaises en 1947 (Wikipedia). Son nom, Lucette Mounier, ne suggère absolument pas des origines juives.

En outre, on imagine mal une famille juive, dans les années quatre-vingt, appeler ses enfants Florent, Grégoire, Louis et Joséphine. Passons sur la proximité de ce monsieur, dans la vie professionnelle, avec un certain Camille Pascal qui semble voir des agents du Mossad un peu partout. 

Pour renfort de potage, Patrick de Carolis, qui n’a jamais caché sa foi chrétienne (site internet de l’Observatoire des journalistes), a reçu du Vatican le titre de Commandeur avec plaque de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. 


Photo : © Siren-Com - Travail personnel, CC BY-SA 3.0Wikimedia

Sandra Bullock, championne de « Jew Or Not Jew »

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Sur le site internet américain « Jew Or Not Jew », on peut lire que de toutes les femmes, Sandra Bullock est celle pour laquelle la question de savoir si elle est juive a été posée le plus souvent. 

La première raison à cela est sans doute que le nom de jeune fille de sa mère est Meyer. Meyer est certes un nom porté par des Juifs, mais ce nom est tout aussi souvent porté par des Allemands et des Autrichiens non juifs. Sachant que la mère de Sandra Bullock, Helga Mathilde Meyer, une chanteuse allemande, est née 1942 à Nuremberg, et que la petite Sandra avait l’habitude de fêter Noël en Allemagne, l’ambiguïté est levée. Vous en connaissez beaucoup, des Juifs qui vivaient à Nuremberg en 1942 ou qui y sont nés cette année là ? 

Il existe une seconde raison pour laquelle des gens se posent cette question : Sandra Bullock a fait circoncire son fils adoptif. Or, cette décision n’avait rien à voir avec le judaïsme. Il semblerait qu’elle se soit adressée à un mohel, mais la raison à cela est que c’était pour elle la seule possibilité, sachant qu’elle ne souhaitait pas se rendre à l’hôpital. 

Quand à Bullock, ce n’est pas un nom juif davantage que Bulloch (nom de la mère de Theodore Roosevelt) ou d’autres variantes comme Belloq, Bellocq, Bellocque, et autres Billocq. Une quarantaine de Bullock sont nés en France entre 1966 et 1990, avec une remarquable concentration de ce patronyme dans l’Eure-et-Loir (voir geneanet.org  et geopatronyme.com). 

« Not a Jew » (pas juive), concluent les administrateurs du site internet « Jew Or Not Jew », qui lui attribuent le score 5/15 décomposé ainsi : 0/5 pour les origines juives, 1/5 pour la ressemblance avec une Juive et 4/5 pour indiquer qu’il ne leur aurait pas déplu qu’elle soit juive. 


Photo : © Angela George, CC BY-SA 3.0, Wikimedia

Pas grand chose de juif chez Fidel Castro

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Immanquablement, au lendemain de la mort de Fidel Castro, la rumeur de sa judéité a ressurgi sur certains forums électroniques. Une participante (juive) à une discussion sur FaceBook a écrit que celui-ci était « juif marrane » (sic). 

Certes, le dictateur communiste se disait lui-même descendant de marranes. Castro est effectivement un patronyme porté par des Juifs, tout comme Franco, et pour certains, cela expliquerait que le « Líder Máximo » ait combattu l’antisémitisme à Cuba. Castro aurait même affiché des dispositions relativement peu défavorables à l’égard de l’État d’Israël, ce qui est plus douteux (comme en témoigne, par exemple, la photo ci-dessous).

Castro avec Arafat
Né à Birán, dans la province de Holguín, à Cuba, Fidel Alejandro Castro Ruz était le fils d’Ángel Castro Argiz, immigrant espagnol analphabète, devenu riche propriétaire terrien, et de sa cuisinière d’origine espagnole née à Cuba, Lina Ruz González. Il était le troisième de sept enfants illégitimes, Raúl étant le quatrième.

Fidel fut baptisé à l’âge de neuf ans. Il était alors considéré comme étant de père inconnu, mais il allait par la suite être reconnu officiellement par Ángel et prendre alors le nom de Castro. Par ailleurs, Fidel Castro fut scolarisé dans des écoles catholiques, notamment chez les maristes, puis chez les jésuites.

De sa première union naquit en 1949 un fils qui reçut le prénom de Fidel et fut bientôt surnommé Fidelito (diminutif de Fidel). Après la séparation de Fidel Castro d’avec Mirta Francisca de la Caridad Díaz-Balart y Gutiérrez, celle-ci s’installa en Espagne en 1959 (donc, à l’époque de Franco).

Qui a lu mes articles précédents sait qu’un Juif, même éloigné de la religion, ne donne pas son propre prénom à son fils, une telle pratique étant contraire à la tradition juive pour plus d’une raison.

Par ailleurs, les seuls marranes découverts au XXe siècle dans la péninsule ibérique étaient ceux de Belmonte, un village du Portugal. Des descendants de marranes qui seraient restés juifs même en cachette, en Espagne ou en Amérique latine, depuis la fin du XVe siècle jusqu’à notre époque, cela n’existe pas (voir aussi mon article sur Franco).

Les administrateurs du site internet « Jew Or Not Jew » ont décerné à Fidel Castro le score 3/15, contre 4/15 pour l’autre boucher latino,Ernesto Guevara, le score3/15 ayant également été attribué àMichelle Obama et à Vladimir Poutine, par exemple.

Un Juif fait-il de la couture en novembre ?

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Un site internet algérien antisémite (pléonasme) et conspirationniste (double pléonasme) dont j’ai déjà parlé, qui reprend l’ignoble campagne pétainiste « Ces Juifs qui dominent la France » (sic), a publié une liste de noms parmi lesquels figure celui de Jean Thomas Couture, dit Tom Novembre. Celui-ci y côtoie plusieurs autres personnalités dont rien n’incite davantage à penser qu’il pourrait s’agir de Juifs, comme son frère Charlélie Couture, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, Patrick de Carolis, ou encore Jean-Marc Morandini. 

Si quelqu’un peut m’éclairer sur la domination ou l’influence que Tom Novembre aurait exercée jusqu’à présent sur la société française, ou qu’il continuerait d’exercer, je ne demande qu’à voir ma curiosité satisfaite.

Tom Novembre a incarné l’apôtre Paul dans le film Jésus de Serge Moati, une composition pas plus indicative que celles d’Hippolyte Girardot (Judas), de Christophe Malavoy (Caïphe), de Faudel (Baruch), de François Négret (Jean le Baptiste), de Ludmila Mikaël (Marie) et de Yann Collette (Mathias).

Que pourrais-je dire de plus, sur cette page, que dans mon article déjà publié sur Charlélie Couture ? Pas grand chose. Je ne peux que me répéter.

Jean Thomas Couture, dit Tom Novembre, est le fils de Jean-Pierre Couture et d’Odette Michel, elle-même fille d’Auguste Élie Michel et de Cécile Charlotte Boutry. En remontant à la troisième génération, on trouve d’autres noms très français comme Dufoux et Vouillon, et toujours aucun patronyme qui ressemble un tant soit peu à Goldman, à Israël, à Benarroch ou à Rosensohn.

Niedermeyer, quelle religion ?

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Un musicien dont le nom se termine par « -meyer », dont le premier prénom est Abraham… et qui a étudié auprès d’Ignaz (Isaac) Moscheles ! Je ne suis pas surpris qu’on m’ait déclaré un jour que ce monsieur était juif.

Or, il n’en est rien. Niedermeyer est un nom germanique, comme ses variantes Niedermayer et Niedermeier, et les prénoms bibliques ne sont pas rares chez les protestants.

Effectivement, Abraham Louis Niedermeyer, baron d’Altenbourg, né à Nyon, en Suisse, était issu d’une famille de Suisses protestants. Cela ne l’empêcha pas de se passionner pour la liturgie catholique. Son épouse s’appelait Jeanne Suzanne Charlotte des Vignes de Givrins. Au passage, son prénom usuel était Louis, et non pas Abraham.

Après avoir donné en concert sa Messe solennelle à l’église Saint-Eustache, à Paris, Louis Niedermeyer se consacra essentiellement à la musique d’église. On lui doit plusieurs messes et de nombreux motets. Il réorganisa l’institut de musique religieuse d’Alexandre-Étienne Choron, qui devint l’École de musique religieuse et classique, plus connue sous le nom d’École Niedermeyer de Paris (plus d’un siècle après sa mort, son nom allait être donné au conservatoire d’Issy-les-Moulineaux). Louis Niedermeyer fonda également un périodique consacré à la musique religieuse (chrétienne). Par la suite, il écrivit un volumineux ouvrage sur l’accompagnement pour orgue des offices de l’église.


Sources : Wikipedia, Universalis, symphozik.info

Oscar Niemeyer et ses origines

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Niedermeyer, Niemeyer, Meyer... C’est souvent en vertu de ce genre de rapprochement phonologique, phonétique, voire sémantique, et en l’absence de toute autre référence, que naît une légende attribuant à quelqu’un une origine ou une identité juive. Il s’agit donc ici, une fois de plus, de faire un sort à ce genre d’ineptie.

Cathédrale de Brasilia
Niemeyer, tout comme Niedermeyer, est simplement un nom germanique.

En outre, l’architecte du siège du Parti communiste français s’appelait en réalité Oscar Ribeiro de Almeida de Niemeyer Soares Filho : 

« Mon vrai nom est Oscar Ribeiro de Almeida de Niemeyer Soares. Ribeiro et Soares sont deux noms de famille d'origine portugaise ; Almeida est arabe et Niemeyer allemand. Je dois avoir en outre un peu de sang noir et indien. Il est certain que mon ascendance germanique n'a eu aucune influence sur mon caractère, mais au Brésil, un nom étranger comme celui que j'ai finalement choisi se retient beaucoup plus facilement. » (LeMonde.fr, 6 décembre 2012) 

Son grand-père, Antonio Augusto Ribeiro de Almeida, était procureur de la République, au Brésil. Le nom de Niemeyer lui vient d’une grand-mère allemande native de Hanovre.

Fier de ses origines variées, portugaise, arabe, allemande et autres, Niemeyer se disait « aussi métis que le sont tous [s]es frères brésiliens ».

À la fin de sa vie, Niemeyer, qui avait toujours été communiste et qui avait écrit sur un mur de son atelier « Por um mundo melhor » (pour un monde meilleur), a rencontré son « ami » le dictateur antisémite Hugo Chavez et lui a témoigné son soutien. 


Sources : lefigaro.fr, lemonde.fr, Wikipedia
Photo : Creative Commons Atribuição 3.0 Brasil

Chostakovitch, pas plus juif qu’Evtouchenko

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Dans son ouvrage Le Destin juif et la musique (Fayard, 2001), déjà évoqué précédemment, Frans C. Lemaire fait état d’une inspiration juive présente dans certaines œuvres de Chostakovitch, de façon plus explicite qu’ailleurs dans son cycle de mélodies Sur des poésies populaires juives op. 79.

Par ailleurs, dans sa treizième symphonie « Babi Yar », Chostakovitch a mis en musique le poème éponyme d’Evguéni Evtouchenko, qui est une protestation contre l’antisémitisme et qui dénonce l’attitude des autorités soviétiques vis-à-vis de la mémoire du massacre des Juifs en Ukraine.

Peut-être est-ce pour l’une de ces deux raisons que certains se sont imaginé que « Chosta » était juif.

Frans C. Lemaire consacre à DimitriChostakovitch pas moins de 11 pages (pp. 535-545), mais il précise que le compositeur, bien qu’ayant fait preuve d’une compassion et d’un intérêt particuliers pour le destin juif, n’était pas juif lui-même.

Les origines de Dimitri Dmitrievitch Chostakovitch sont russes et polonaises. Son grand-père Boleslav Chostakovitch, ou Boleslaw Szostakowicz en polonais, avait été exilé en Sibérie pour avoir été impliqué dans une tentative d’assassinat du tsar Alexandre II, en 1866 (Wikipedia). 

Dimitri Dmitrievitch signifie Dimitri, fils de Dimitri. Je dois encore le répéter ici, un fils portant le même prénom que son père, cela n’existe pas chez les Juifs.
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