October 21, 2023, 2:52 am
Il a souvent été dit que Montaigne avait des « origines marranes » du côté maternel. Inévitablement, certains auront brodé là-dessus pour lui attribuer des origines juives, voire une identité juive.
Il n’y a pas de coquille dans le titre de cet article. J’ai déjà expliqué que les « origines juives » étaient un concept vague et élastique, et qu’il suffisait qu’une personnalité ait un aïeul juif pour qu’on parle de ses « origines juives ».
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« Je n’enseigne pas, je raconte. »
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Dans ces conditions, que dire des « origines marranes », sinon que dans les origines familiales de la personne concernée, on est censé trouver des ancêtres ayant eux-mêmes des « origines juives » ?
Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, est né et mort au château de Saint-Michel-de-Montaigne. Élevé dans la religion catholique, ce gentilhomme de la chambre du Roi, issu d'une famille anoblie de riches négociants bordelais, était un chrétien sincère.
Sa mère, Antoinette de Louppes de Villeneuve, était issue d’une famille chrétienne, mais selon une théorie faisant l’objet de controverses, elle serait descendue de Juifs convertis. Plus précisément, son arrière-grand-père agnatique, c’est-à-dire le père du père de son père, aurait été un Juif d’Espagne nommé Meyer Moshé Paçagon, converti et baptisé sous le nom de Juan Garcia Lopez de Villanueva.
Mais alors, où sont les marranes ? Est-ce à dire que ce Meyer Moshé Paçagon, une fois converti, aurait continué à pratiquer le judaïsme en secret ? Car telle est bien la définition du marrane. Or, dans ce cas, n’aurait-il pas dû, logiquement, épouser une Juive convertie avec qui il aurait pu le faire ?
Quoi qu’il en soit, la mère d’Antoinette, donc la grand-mère maternelle de Montaigne, s’appelait Honorette Dupuy, ce qui laisse fortement penser qu’elle n’était pas « d’origine juive ».
Ainsi donc, il n’est pas impossible, mais loin d’être prouvé, que Montaigne ait eu un arrière-arrière-grand-père juif et au maximum, de façon encore plus hypothétique, un arrière-grand-père juif. Qu’est-ce que cela changerait, je vous le demande !
Sources : Geneanet ; Wikipedia et sources afférentes.
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October 27, 2023, 6:06 am
Voici, apparemment en réponse au commentaire d’un certain Émile, un commentaire posté le 1er juin 2022 sur Facebook par un certain Fabrice Robert :
Faut [Faux] ! Les [I]ndiens d’Amérique et les [A]borigènes d’Australie ont pratiquement été exterminé[s] ! Alors que des [J]uif[s,] t’en a[s] partout et souvent à la tête de fortune[s] ! Bille Gate [Bill Gates], les [R]ot[hs]child, la vieille pute de Soros, et s[’]ils ont subi des atrocités en 39[-]40, ils ont aussi créer [créé] le terrorisme en envahiss[a]nt la Palestine ! Alors anti[-]sémite, pas trop, mais au [M]oyen-âge déjà[,] les usuriers étai[ent] juif[s] et prêtai[en]t de l’argent aux rois […] comme vos frères de sang les musulmans, vous vous victimiser [victimisez] alors entre-tué[tuez-]vous et fermé [fermez] vos gueule[s] de raciste[s] anti[-]accident [Occident] ! Le [G]oy t’emmerde ! ».
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William Henry III, rien que ça...
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Ce subtil humaniste aussi doué dans l’écriture de sa langue maternelle que féru d’histoire, parmi les nombreux Fabrice Robert inscrits sur la plateforme de Mark Zuckerberg, serait-ce l’ignoble dirigeant et fondateur des Identitaires, celui qui n’avait pas honte d’écrire qu’il renvoyait dos à dos « Israël et le Hamas » ?
J’en doute, au vu du nombre de fautes d’orthographe, des points d’exclamation répétés et de ce style de discours aussi extrême que vulgaire jusqu’à la bestialité, mais on ne sait jamais et finalement, peu importe.
C’est tellement grotesque que je ne devrais même pas avoir besoin de présenter des preuves que Bill Gates n’est pas juif, mais l’expérience montre que c’est tout de même utile.
Qu’il me suffise de faire remarquer que son nom complet est William Henry III Gates, fils de William Henry II Gates, lui-même fils de William Henry Gates dont le père s’appelait lui aussi William Henry Gates.
Quant Mary Maxwell, la mère de Bill Gates, son père et son grand-père s’appelaient tous deux James Willard Maxwell et sa mère s’appelait Adele Thompson.
Thompson n’est évidemment pas un patronyme porté par des Juifs, et Maxwell non plus. Certes, Robert Maxwell était juif, mais son vrai nom était Ján Hoch.
À propos de ce genre de dynasties dans lesquelles on donne son propre nom à son fils, quitte à recourir aux chiffres romains, j’invite le lecteur à se reporter à mes articles précédents, par exemple sur les dynasties Strauss et Rockefeller et sur Charles Darwin. En notant, au passage, qu’à la différence des Strauss et des Rockefeller, même en remontant quatre générations en arrière on ne trouve à Bill Gates aucun ascendant juif.
Sources : Geneastar ; Wikipedia.
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December 11, 2023, 9:56 am
Compte tenu de la prédominance des Juifs dans le théâtre et le cinéma américains d’après-guerre, en raison notamment du fait que la plupart des autres filières leur étaient interdites aux États-Unis à cette époque, un certain nombre de gens ont vite fait de croire qu’un des plus fameux acteurs, metteurs en scène et réalisateurs américains de cette époque était forcément juif.
Et ce, à plus forte raison parce que son nom et son prénom peuvent effectivement le laisser penser à première vue.
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Kazan, centre religieux...
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Or, le vrai nom d’Elia Kazan était Elias Kazantzoglou et les noms en « -oglou » ne sont pas du tout des noms portés par des Juifs.
Elias, c’est Élie, un prénom qui fait référence au prophète Élie mais que portent bon nombre de non-juifs. Il est relativement répandu chez les chrétiens d’Orient, et plus particulièrement au Liban, comme je l’ai évoqué à propos de Serge Ayoub.
Kazan peut naturellement faire penser à Hazan, patronyme juif faisant référence au cantor dans une synagogue, mais Kazantzoglou s’apparente plutôt à Kazantzakis, nom d’un célèbre écrivain grec prix Nobel de littérature.
Elias Kazantzoglou, dit Elia Kazan, était né en 1909 à Constantinople et ses parents, des Grecs de Cappadoce, tous deux également nés en Turquie, l’avaient élevé dans la religion grecque orthodoxe.
Non seulement Elia Kazan n’était pas juif du tout, mais on aura relevé des traces d’antisémitisme dans son œuvre, au moins dans un de ses films, Gentleman’s Agreement (1947).
La sépulture chrétienne ses parents, George Kazantzoglou et Athena Sismanoglou, dans le cimetière de Rye, est visible sur le site internet Find a Grave.
Sources : Find a Grave ; Tablet ; Wikipedia.
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January 16, 2024, 1:23 am
Le bobard selon lequel Jean Ziegler serait juif a circulé sur Internet. Sauf improbable erreur de ma part, il s’agit bien de l’essayiste et polémiste suisse Jean Ziegler, né Hans Ziegler le 19 avril 1934 à Thoune (canton de Berne).
Ce Suisse qui hait à la fois son propre pays et Israël et qui est un enragé de la cause palestinienne aurait-il vraiment pu être juif ? Et pour quelle raison pourrait-on le croire ? Voyons donc cela de plus près.
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Ziegler recevant le prix Kadhafi
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Serait-ce parce qu’à une certaine époque, il avait révélé le rôle des banques suisses dans la gestion des biens confisqués aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et la rétention de ces biens longtemps après ?
Ce qui lui a valu les louanges de ceux qui, comme lui, dénoncent le génocide nazi tout en exprimant leur haine d’Israël. Notons tout de même que par la suite, en 1996, il s’est mis à soutenir le négationniste Roger Garaudy.
Jean Ziegler a aussi soutenu Castro, Mugabe, Mengistu, Chavez, l’OLP et le soi-disant « Tribunal Russell sur la Palestine » : que du beau monde ! Il a aussi qualifié Gaza de « camp de concentration » (sic). Au moins, on peut reconnaître dans tout cela une certaine cohérence, pour ne pas dire une cohérence certaine.
Jean Ziegler est le fils de Hans Ziegler, président du tribunal de district de Thoune, et d’Elisabeth Walther. On notera qu’à sa naissance il avait reçu le prénom de son père, Hans : un fait courant chez les protestants, mais contraire à la tradition juive, comme je l’ai déjà précisé maintes fois. En outre, il est issu de la « grande bourgeoisie patricienne », sa famille compte bon nombre de pasteurs et lui-même a été le premier dirigeant de la communauté d’Emmaüs genevoise, une organisation chrétienne.
Élevé dans la religion de ses ascendants, le protestantisme calviniste, il s’est converti à la religion catholique. Plus tard, il a affirmé croire en Dieu tout en détestant toutes les Églises.
Sources : Dictionnaire historique de la Suisse ; Le Courrier ; Libération ; Wikipedia en français ; Wikipedia en anglais ; Wikipedia en allemand ; Wikipedia, sur ses positions par rapport à Israël.
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January 19, 2024, 11:21 pm
Sur les réseaux sociaux, quelqu’un avait affirmé que Jacques Ellul était juif. La méprise provenait peut-être de son patronyme, qui pouvait faire penser à l’hébreu, ou bien à la sympathie et à la solidarité que l’historien, sociologue et théologien avait manifestées à plusieurs reprises envers le peuple juif et le pays d’Israël.
En la synagogue de la rue de la Victoire, le 16 octobre 1980, le grand-rabbin Jacob Kaplan citait Jacques Ellul :
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Puisqu’il le précise !
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« […] Quand on dit du mal des Israéliens qui sont des Juifs, on en arrive, qu’on le veuille ou non, à dire du mal des Juifs qui ne sont pas israéliens. »
Dans une interview, Jacques Ellul évoque le mois d’elloul, dans le calendrier hébraïque. Cependant, selon Frédéric Rognon, ce nom peut avoir une autre origine, surtout que Jacques Ellul était issu d’une famille d’origine maltaise ayant émigré à Trieste à la fin du XVIIe siècle.
Le grand-père de Jacques Ellul était italien et son épouse, la grand-mère de l’historien, était serbe. Leur fils Joseph Ellul, le père de Jacques Ellul, né à Trieste, avait été élevé dans la religion orthodoxe. Il était devenu citoyen autrichien et également sujet britannique.
La mère de Jacques Ellul, Marthe Mendès, était d’origine portugaise et française, comme Pierre Mendès France, mais elle était issue d’une famille protestante.
Jacques Ellul, passé du christianisme orthodoxe au protestantisme à 18 ans, ne renia jamais sa foi dans les Évangiles. De plus, il est connu avant tout comme théologien protestant.
Enfin, le 29 août 2001, le mémorial Yad Vashem l’a proclamé Juste parmi les nations, un titre réservé aux personnes non juives ayant sauvé des Juifs.
Sources : AJPN ; Jacques Chancel, Radioscopie de Jacques Ellul [archive], France-Inter, 1er octobre 1980 ; Jacques Ellul et Madeleine Garrigou-Lagrange, À temps et à contretemps : entretiens, Paris, Le Centurion, 1981 ; La Nef ; lemonde.fr ; Frédéric Rognon, Jacques Ellul - Une Pensée en dialogue, Labor et Fides, 2007 (réédité en 2013) ; Wikipedia ; Yad VaShem France.
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January 26, 2024, 8:11 am
Le 26 novembre 2023, sur Facebook, une personne de mes contacts reproduisait une publication sur Lazlo Biro, considéré comme l’inventeur du stylo à bille, en précisant que cet inventeur était un Juif hongrois. Comme quelqu’un écrivait en commentaire que le brevet avait été revendu au baron Bich, elle lui répondit : « Lui-même juif. »
Voyons ce qu’il en est vraiment du fondateur de la marque Bic. Marcel Bich, dit le baron Bich, était le fils d’Aimé-Mario Bich et de sa seconde épouse, Marie Muffat de Saint-Amour de Chanaz. Avec un tel nom, on se doute que sa mère n’était pas juive.
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Le style haut d’un distingué baron
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Du côté paternel, le titre de baron avait été accordé à son arrière-grand-père Emmanuel Bich, syndic d’Aoste, par le roi Charles-Albert de Sardaigne, duc de Savoie.
En outre, la sœur de Marcel Bich se prénommait Marie-Thérèse, un prénom typiquement chrétien. On imagine bien mal des Juifs appelant ainsi leur fille.
Marcel Bich avait épousé Louise Chamussy. Après le décès de celle-ci, il s’était remarié avec Jacqueline de Dufourcq, puis avait divorcé et s’était remarié une nouvelle fois avec Laurence Courier de Méré. Aucun de ces trois noms ne suggère une appartenance juive.
Terminons, comme il se doit, par la sépulture de l’intéressé, qui est évidemment une sépulture chrétienne. Elle se trouve dans le cimetière de Rhuis, derrière l’église.
Sources : Landru Cimetières ; Wikipedia ; YouTube.
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February 3, 2024, 7:10 am
Sous prétexte qu’il connaissait un Juif dont le nom de famille était Vantura (existe-t-il aussi des Ventura chez les Juifs ? Possible...), un camarade d’études m’avait affirmé que Lino Ventura était juif.
Il est vrai que selon le même camarade d’études, Georges Bizetétait juif ainsi que Lio, le baron Haussmann, Gustave Eiffel, Jean Jaurès et le Colonel Fabien. J’ai montré ce qu’il en était réellement de tous ces exemples.
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Croix sur croix parmi les croix
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Angiolino Ventura, plus connu sous le nom de Lino Ventura, était un fils d’immigrés italiens et il était lui-même italien.
Déjà, n’en déplaise à ceux qui veulent absolument qu’Yves Montand soit juif, on peut douter qu’il y ait eu beaucoup de Juifs dans la vague d’immigration italienne d’avant-guerre.
Il semble que Lino Ventura ait été inquiété pendant la Seconde Guerre mondiale, mais c’était parce qu’ayant conservé la nationalité italienne, il aurait dû être incorporé dans l’armée du Duce.
J’ai cherché sur Internet d’autres Ventura et les premiers résultats sur lesquels je suis tombé ont été les suivants :
1. un archevêque et ancien ambassadeur du Vatican en France, Mgr Luigi Ventura,
2. un pasteur, Philippe Ventura,
3. un peintre iconographe du XVIIe siècle, Giovanni Ventura Borghesi, dont les œuvres ont pour titre « Annonciation du couronnement de la Vierge », « Martyre de St-Pierre », « Martyre de St-Vincenzo », etc.
4. et une certaine Christelle Ventura qui s’occupe d’une organisation paroissiale.
Voilà pour ceux qui font trop vite des déductions à partir d’un simple nom de famille. Enfin, une fois encore, je me dois de terminer en mentionnant la tombe de l’intéressé, au Val Saint-Germain (photo ci-dessus) : on admettra, je suppose, qu’il ne s’agit pas exactement d’une sépulture juive.
Sources : Diocèse de Grenoble-Vienne ; Wikipedia, sur Giovanni Ventura Borghesi, sur Lino Ventura et sur Mgr Luigi Ventura ; Église « Vie Sauvée Vie Transformée ».
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February 15, 2024, 5:06 am
Sur les réseaux sociaux, une rumeur insistante, propagée vraisemblablement par des gens pas très bien disposés envers les Juifs, attribuait l’identité juive à Miss France 2008, Valérie Bègue. Naturellement, cette rumeur n’avait aucun fondement.
Était-ce tout simplement parce que certains détraqués prétendent que toutes les Miss France sont juives ? (voirmon article à ce sujet)
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Valérie Marie Christelle, sœur de Marie-Christine
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À moins que ce soit la photo qui montrait Valérie Bègue sur un crucifix au milieu d’une piscine et que l’évêque de la Réunion, Gilbert Aubry, avait jugée « choquante pour la foi des chrétiens » ?
Dois-je le dire ici encore, les personnes qui participent à ce genre de provocation sont presque invariablement issues de familles de confession chrétienne, et non pas juive.
Valérie Marie Christelle Bègue est née à Saint-Pierre de la Réunion de deux parents réunionnais, André Bègue et Marie Jeanne. Avant d’être élue Miss Réunion, Valérie Bègue avait été désignée lauréate du concours Masters and Models organisé au Casino de Saint-Gilles.
Lors de son élection au concours des Miss, elle a parlé de son « métissage ». Selon toute vraisemblance, les origines familiales auxquelles elle faisait allusion étaient tout sauf juives.
Surtout, outre que le choix de ses deux prénoms secondaires, Marie et Christelle, suggère déjà clairement que nous n’avons pas affaire à une famille juive, Valérie Bègue a une grande sœur prénommée Marie-Christine.
Sources : Geneanet ; Wikipedia.
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February 24, 2024, 7:22 am
En février 2024, sur les réseaux sociaux, l’inénarrable Sandrine Rousseau qualifiait Missak Manouchian de « résistant, juif, étranger ».
Certes, la plupart des membres du « groupe Manouchian » étaient juifs et en 1944 ils firent l’objet d’une campagne antisémite, la campagne de l’Affiche rouge.
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Missak n’est pas Isaac
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Avec un tel nom et un tel prénom, il est pourtant évident que Manouchian était arménien, et non pas juif. Ses parents étaient des paysans d’Arménie. Son père s’appelait Kévork Manouchian et sa mère, Vartouhi Kassian. Ses deux frères se prénommaient Haïk et Garabed.
J’avais écrit à propos d’Aznavour que seuls quelques cas psychiatriques colportaient l’idée ridicule que le chanteur serait à la fois arménien et juif. Un lecteur qui m’avait mal compris avait protesté en affirmant qu’on pouvait être à la fois arménien et juif.
Il existe une communauté juive en Arménie, mais elle ne compte actuellement pas plus de cinq cents membres environ. Bien évidemment, la majorité de ces Juifs n’ont pas des noms – et peut-être pas non plus des prénoms – typiquement arméniens. L’unique rabbin de cette communauté, par exemple, se nomme Gersh Meir Burshtein. Gersh est le diminutif de Gershon, un nom hébreu comme l’est Meir, et Burshtein, variante graphique de Burstein, est un patronyme à consonnance germanique.
Il existe aussi une communauté arménienne à Jérusalem. Le réceptionniste d’un hôtel où j’étais descendu à Jérusalem s’appelait Hagop Karagozian : un prénom et un nom typiquement arméniens. Naturellement, ces Arméniens israéliens, comme les Arméniens français, ne sont pas juifs.
Je connais au moins deux hommes qui sont nés d’un père arménien et d’une mère juive, et bien évidemment ils se revendiquent juifs, et non pas arméniens.
Les Juifs d’Arménie sont arméniens parce qu’ils sont citoyens d’Arménie, tandis que les Arméniens de France et d’Israël sont arméniens parce qu’ils sont d’origine arménienne par leurs parents et que leur confession est celle de l’Église arménienne.
En vérité, la probabilité qu’un Arménien soit juif est aussi faible que la probabilité qu’un Juif soit arménien et elle s’écrit avec plusieurs zéros après la virgule.
Sources : Wikipedia et sources afférentes.
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February 27, 2024, 12:23 pm
L’idée que Michel Foucault aurait été juif provient sûrement d’une confusion avec Jean-Pierre Foucault, animateur de radio et de télévision, lequel est juif par sa mère.
En effet, dès que deux célébrités portent le même nom de famille, on peut être sûr que certains trouveront le moyen de les confondre. C’est le cas même lorsque l’orthographe est différente, par exemple entre Simone Weil et Simone Veil ou entre Pierre Mauroy et André Maurois, et donc à plus forte raison lorsqu’elle est identique.
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Paul-Michel n’est point Jean-Pierre.
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Michel Foucault, né Paul-Michel Foucault, est issu de la bourgeoisie française traditionnelle. Son père s’appelait Paul-André Foucault et sa mère, Anne Malapert, était poitevine.
Ni le nom de Foucault, ni celui de Malapert, ne suggèrent une origine juive. On notera aussi le « Paul » commun au père et au fils, que le fils abandonnera précisément pour cette raison.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paul-Michel poursuit sa scolarité au Collège Saint-Stanislas de Poitiers. En septembre 1943, il entre en classe préparatoire littéraire au lycée Henri-IV de Poitiers.
Michel Foucault est inhumé au cimetière de Vendeuvre-du-Poitou, dans la Vienne. Entourée de sépultures chrétiennes, sa tombe ne présente aucun signe qui indiquerait une autre appartenance religieuse.
Sources : Wikipedia et sources afférentes.
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L’homme politique britannique David Cameron serait juif ? J’ai pêché cela sur les réseaux sociaux, une fois de plus. Était-ce écrit par quelqu’un qui ignorait qu’il existe au Royaume-Uni toute une foule d’hommes prénommés David qui sont de confession anglicane ? Ou bien, pour une autre raison, comme nous allons le voir ?
David Cameron s’est marié en l’église Saint-Augustin-de-Cantorbéry d’East Hendred, dans l’Oxfordshire avec Samantha Sheffield, fille aînée de Reginald Adrian Berkeley Sheffield, 8e baronnet, descendant en ligne illégitime du roi Charles II d’Angleterre.
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David came around.
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Fils de Ian Donald Cameron et de Mary Fleur Cameron, née Mount, David Cameron est lui-même issu de la noblesse écossaise, et voici son état-civil complet : David William Donald Cameron, baron de Chipping Norton.
Par sa grand-mère paternelle, David Cameron descend du roi Guillaume IV et de sa maîtresse, Dorothea Jordan, ce qui fait de lui un lointain cousin de la reine Élisabeth II, mais aussi un descendant d’Élie Lévita, un poète et linguiste juif de la Renaissance.
David Cameron a donc eu un ancêtre juif il y a cinq cents ans, de surcroît du côté de son père. Mais peut-être que cela suffit à certains pour aller affirmer qu’il est juif lui-même !
Il est vrai qu’en mars 2011, David Cameron a évoqué dans un discours ses lointains ancêtres juifs, comme pour appuyer son soutien à l’État d’Israël et à la communauté juive de Grande-Bretagne face à la menace de « l’extrémisme islamiste ». En outre, un universitaire juif britannique voit en lui un descendant possible de Moïse.
Sources : Wikipedia et sources afférentes.
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Où ai-je lu ou entendu dire que Ringo Starr était juif ? Sur les réseaux sociaux, bien évidemment. Et sur quelle base ? Sur quels fondements ? Néant ! Comme bien souvent...
Ringo Starr, de son vrai nom Richard Starkey, né à Liverpool, est le fils de Richard Starkey et de son épouse Elsie Gleave.
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Ringo Starr... starring in Tel Aviv !
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Bien évidemment, ni Starkey, ni Gleave ne sont des noms qui suggéreraient une ascendance juive.
« Mon vrai nom est Parkin, et non Starkey, expliquait-il un jour. Mon grand-père s’appelait Johnny Parkin. Quand sa mère s’est remariée, chose très mal vue à l’époque, elle a épousé un Starkey et, du coup, mon grand-père a lui aussi pris le nom de Starkey. »
Bien évidemment, Parkin n’est pas non plus, a priori, un patronyme qui indiquerait une ascendance juive. Sans compter que c’était le nom de son grand-père côté paternel.
D’un point de vue religieux et spirituel, Ringo Starr, qui avait effectué sa scolarité dans une école anglicane, a déclaré avoir été séduit par les enseignements du Maharishi Mahesh Yogi à la fin des années soixante.
Cependant, après s’en être pris à l’Église à plusieurs reprises, il a finalement affirmé en 2010 avoir retrouvé la foi chrétienne.
On voudra bien admettre que pour « retrouver » la foi chrétienne, il faut avoir déjà été chrétien, logiquement depuis toujours.
Sources : Wikipedia et sources afférentes.
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Le bruit court au sein de la communauté juive française que l’artiste Max Ernst, allemand de naissance, dont le père était le peintre Philippe Ernst et dont la mère s’appelait Louise Kopp, était juif.
Est-ce parce que sa première femme, Luise Strauss, était juive et a été assassinée à Auschwitz ?
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Résistons à la tentation de le croire juif.
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Et qu’en secondes noces, Max Ernst aura à nouveau épousé une Juive, Marguerite « Peggy » Guggenheim ?
Ou bien, se serait-on basé sur un autre indice ? Mais lequel ?
Or, l’état-civil complet de Max Ernst était Maximilian Maria Ernst, ce qui suffit à prouver qu’il était né de parents chrétiens, et non pas juifs.
En effet, comme je l’ai déjà expliqué, notamment à propos d’Alain Juppé, jamais des parents juifs ne pourraient donner à leur fils le prénom Marie (ou Maria, en Allemagne) :
– d’une part, parce que donner à un enfant un prénom de l’autre sexe est absolument interdit dans la tradition juive,
– d’autre part, et surtout, parce que lorsque le prénom Marie est donné à un garçon, c’est invariablement une référence à la Vierge Marie.
Accessoirement, le corps de Max Ernst a été incinéré, une pratique contraire aux prescriptions du judaïsme.
Enfin, aucune de ses œuvres n’est d’inspiration juive, mais plusieurs sont nettement d’inspiration chrétienne, comme la Tentation de Saint-Antoine, La Vierge corrigeant l’enfant Jésus devant trois témoins, ainsi que Rêve d’une petite fille qui voulut entrer au Carmel.
Sources : Wikipedia et sources afférentes ; Sépulture de Max Ernst.
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De façon générale, la contribution des Juifs au progrès de la civilisation est minimisée et même occultée. Par contrecoup, un certain nombre de Juifs – et on peut les comprendre – ont tendance à recenser les génies juifs ou les célébrités juives et à s’en gargariser. Il en résulte souvent des erreurs, et c’est précisément la raison d’être du présent blog.
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Cooper n’allait quand même pas y couper !
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C’est le cas, par exemple, concernant les acteurs juifs de Hollywood. Hedy Lamarr, Kirk Douglas, Tony Curtis, Barbara Bain et Martin Landau, entre autres, étaient juifs, mais d’autres noms sont parfois cités par erreur, comme Charles Bronson, Orson Welles et surtout Gary Cooper.
En émigrant aux États-Unis, certains Juifs d’Europe centrale qui s’appelaient Kupfer, Kupferman ou Kupferstein ont américanisé leur nom en « Cooper ». Il en est sans doute ainsi des parents de Martin Cooper, l’inventeur du téléphone portable. Cependant, on croit parfois – à tort – que c’est aussi le cas de la famille de Gary Cooper.
En réalité, Gary Cooper, né Frank James Cooper, était d’origine britannique par ses deux parents. Cooper est un nom répandu en Grande-Bretagne. Qui n’a pas connu l’Austin mini Cooper, et plus récemment le modèle de seconde génération fabriqué par Rover, devenu filiale de BMW ?
On sait que Gary Cooper s’est converti au catholicisme en 1959 et ses obsèques ont eu lieu à l’église du Bon Pasteur, à Beverly Hills. Or, avant de se convertir, il était protestant, et non pas juif. Et si quelqu’un pense que je me trompe, à lui de le prouver !
Sources : Wikipedia et sources afférentes.
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Sur les réseaux sociaux, quelqu’un prêtait une identité juive à Victor Schœlcher, un grand homme qui s’illustra à plus d’un titre, notamment en tant qu’artisan de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
Certes, les Juifs ont toujours été au premier rang parmi les champions de la justice et de l’abolitionnisme.
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Mais il était franc-maçon !
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Mais la réalité est que Victor Schœlcher était né « dans une famille catholique bourgeoise », selon les termes de l’article que lui consacre Wikipedia.
En effet, Victor Schœlcher fut baptisé à l’église Saint-Laurent, à Paris. Une pratique habituelle chez les catholiques, pas chez les juifs.
Son père, Marc Schœlcher, était un Alsacien originaire de Fessenheim.
Sa mère, Victoire Jacob, était originaire de Meaux, mais elle avait probablement des ancêtres alsaciens.
Il y a des Jacob juifs, mais comme je l’ai déjà mentionné à propos de Christian Jacob, la majorité des Jacob ne le sont pas. Jacob est un nom courant chez les catholiques alsaciens. Par ailleurs, Schœlcher n’est pas un nom porté par des Juifs.
Victor Schœlcher était donc un chrétien né de deux parents chrétiens sans origines juives connues, tout simplement.
Sources : Wikipedia et sources afférentes.
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Isabelle Adjani, Serge Atlaoui, Serge Ayoub, Dalida, Rachida Dati, Kad Merad… Jean Messiha…
On dirait que dès lors qu’une personnalité du petit écran, du grand écran ou de la politique est connue pour avoir des origines de l’autre côté de la Méditerranée, il se trouve aussi bien des Juifs que des antisémites pour affirmer qu’il s’agit d’un Juif ou d’une Juive. Séfarade, bien sûr. De même, quand ce sont des origines polonaises et dans ce cas, aschkénaze.
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Messiha, not Messiah!
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Concernant Jean Messiha, le fait qu’il porte un prénom occidental y est peut-être aussi pour quelque chose. Ou bien, le fait qu’il dénonce l’islamisme.
Ou encore, le fait et qu’il critique le parti-pris anti-israélien des médias de gauche.
Ou quoi d’autre ?
Or, son vrai nom est Hossam Botros Messiha. Il est le fils d’un diplomate égyptien chrétien (copte) et d'une mère « élevée chez les sœurs du Caire ».
Il est donc né de deux parents chrétiens, et il a été baptisé.
Jean Messiha se dit « assimilé, arabe à l’extérieur, français à l’intérieur ».
Nous avons donc affaire à un Arabe chrétien d’origine égyptienne et l’idée qu’il serait juif, colportée ici ou là, est sans fondement.
Sources : Libération ; Valeurs actuelles ; Wikipedia et sources afférentes.
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Selon toute apparence, il suffit qu’un compositeur ait utilisé un thème juif dans une de ses œuvres pour que certains s’imaginent qu’il était juif lui-même.
Ainsi sont vus comme juifs par certaines personnes des musiciens comme Max Bruchà cause de son Kol Nidrei, Maurice Ravel en raison de ses mélodies hébraïques et de son « Kaddisch »...
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Des thèmes qui reviennent...
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... Dmitri Chostakovitch pour sa symphonie « Babi Yar », je suppose...
... et Sergueï Prokofiev, vraisemblablement parce qu’il a composé une ouverture « sur des thèmes juifs ».
À l’instar du Kol Nidrei de Bruch, il s’agissait d’une commande, tout simplement.
Il n’est pas impossible que de façon curieuse, la graphie inhabituelle du nom du musicien utilisée par les éditions Peters en 1936 à l’occasion de la création de Pierre et le loup, à savoir « Prokofjew », soit pour quelque chose dans cette méprise.
Or, il ne s’agissait là que d’une translittération, dans une langue qui n’était pas l’anglais.
Enfin, je ne manquerai pas, une fois de plus, de mentionner que Prokofiev s’appelait Sergueï Sergueïevitch, c’est-à-dire Serge, fils de Serge : à ce propos, voir mes articles précédents. De plus, sa mère se prénommait Maria.
Sources : Musée de la SACEM.
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C’est en commentaire d’une publication sur Facebook que Frédéric Beigbeder, entre autres noms, a été cité comme personnalité juive.
Est-ce parce qu’il est ami avec Jean-François Copé et Édouard Baer ? Ou bien, tout bêtement (c’est le cas de le dire) parce qu’il a un nom en « -er » que certains croient être à consonance germanique ?
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Il faut donc croire qu’il n’y a pas que l’amour qui dure trois ans...
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La réalité est que du côté de son père, Jean-Michel Beigbeder, l’écrivain est issu d’une famille de souche béarnaise. Beigbeder est un patronyme typiquement béarnais, formé à partir des mots gascons beth (beau) et veder (voir) et qui signifie « belvédère ».
La mère de Frédéric Beigbeder, Christine de Chasteigner de la Rocheposay (peut-on être juive avec un tel état-civil ?), descend d’une vieille famille de nobles poitevins. Ajoutons qu’elle s’était remise en couple avec Pierre Richard de Soultrait.
Enfin, Frédéric Beigbeder a publié un livre intitulé Je crois, moi non plus et constitué d’un dialogue sur la religion catholique qu’il a entretenu pendant trois années avec Monseigneur Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap et ancien porte-parole des évêques de France.
Ceux qui voient un Juif dans tout nom en « -er » (voir aussi mon article sur Mylène Farmer), le moins qu’on puisse dire est qu’ils errent.
Sources : Wikipedia sur Frédéric Beigbeder et sur les Chasteigner et sources afférentes.
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La légende à la source de son livre L’Alchimiste serait celle du fondateur d’une synagogue de Cracovie, Isaac Jakubowicz. Est-ce assez pour justifier l’idée, colportée par certains, que Paulo Coelho (de Souza) serait juif ?
En réalité, ce roman est aussi inspiré de la Bible et des Mille et une nuits.
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C’est de l’hébreu !
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Notons, par ailleurs, que l’écrivain brésilien a fréquenté l’école jésuite de San Ignacio. On imagine mal un jeune Juif fréquenter une école jésuite, surtout en Amérique du Sud.
Surtout, c’est en rencontrant sa seconde femme Christina Oiticica que Paulo Coelho « s’est réconcilié avec la confession catholique », peut-on lire sur un certain nombre de blogs et de sites Web (alalettre.com, booknode.com, Le Carroussel du Livre, mabib.fr, Médiathèque de Saint-Hilaire de Riez, philosophie-poeme.com, Wikipedia, etc.).
Au risque de me répéter, une telle formulation laisse penser qu’il s’agit bien de la religion de sa famille.
En outre, on peut lire également que c’est sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qu’il aura trouvé l’inspiration de son premier livre, Le Pèlerin de Compostelle, publié en 1987.
On notera que l’ouvrage en question est antérieur à L’Alchimiste : de peu, il est vrai, mais l’auteur ayant effectué ledit pèlerinage l’année précédente, on peut penser que l’inspiration chrétienne, chez lui, aura précédé l’inspiration juive (ainsi que l’inspiration islamo-arabo-indo-persane).
Accessoirement, coelho est le mot portugais pour désigner le lapin et le patronyme Coelho n’est pas porté par des Juifs.
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Le 18 mai 2024 sur Facebook, je tombais sur ce commentaire : « Même Bob Marley est juif. » Ce n’était pas la première fois que je lisais une telle assertion concernant le roi du reggae.
Un magazine américain en ligne fait état d’une « histoire d’amour entre les Juifs et Bob Marley » qui pourrait être liée soit à des chansons comme « Exodus », « Iron Lion Zion » et « Redemption Song », soit à de supposées origines juives syriennes. Le site Web Juifs célèbres a naturellement repris ces éléments à son compte.
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Am Israël H’aï !
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Cependant, un autre membre de la famille du musicien Jamaïcain, Christopher Marley, aurait déclaré que la famille de Bob Marley du côté paternel « n’a jamais été syrienne ».
Or, Robert Nesta Marley, dit Bob Marley, est né dans une paroisse, ce qui semble indiquer que ses parents étaient chrétiens.
Sa mère, Cedella Malcolm, était la fille d’Omeriah Malcolm et Albertha Whilby, tous deux afro-caribéens. Par ailleurs, Malcolm et Whilby sont des noms anglophones qui ne suggèrent absolument pas une ascendance juive.
Son père, Norval Sinclair Marley, était le fils d’Albert Thomas Marley, un Anglais originaire du Sussex et d’Ellen Broomfield, une Occidentale née en Jamaïque.
Selon certains, ce serait Ellen Broomfield qui aurait été une Juive d’origine syrienne, ce que son patronyme ne suggère pas et il apparaît que cette hypothèse ne repose sur rien de tangible.
Certes, sur une photo on peut voir Bob Marley arborer un H’aï autour du cou. Mais il existe également une photo montrant Elvis Presley avec autour du cou une étoile de David : je renvoie mes lecteurs à l’article que je lui ai consacré.
Selon les administrateurs du site américain Jew Or Not Jew, qui lui attribuent les scores respectifs de 1/5 pour d’éventuelles origines juives, 1/5 pour la ressemblance à un Juif et 5/5 pour signifier qu’ils auraient aimé qu’il le soit, rien ne prouve que Bob Marley aurait eu la moindre ascendance juive.
Bien évidemment, je fais mienne leur conclusion : « Not a Jew. »
Sources : Jew Or Not Jew ; juifs-celebres.fr ; tabletmag.com ; Wikipedia.
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