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Channel: Les Juifs qui ne le sont pas
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L’influence juive de Gambetta

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Sur Facebook, le 24 avril 2022, quelqu’un reproduisait la publication d’un douteux « Vlad » qui voyait une « influence juive » dans toute la société française.

Selon cet enquêteur perspicace, outre les acteurs de l’abolition de la peine de mort et de la légalisation de la contraception, de l’interruption volontaire de grossesse et du divorce, cette « influence juive » aurait été incarnée notamment par Léon Gambetta sous la IIIe République et par Michel Debré sous la Ve République.

Un influenceur ?

Naturellement, la judéité supposée de Gambetta n’est qu’un pur fantasme. Pour commencer, le petit Léon Gambetta avait été scolarisé à l’école des pères des Sacré-Cœurs de Picpus, puis au petit séminaire de Montfaucon.

Mais surtout, on ne saurait lui trouver aucune ascendance juive.

La famille de son père, Joseph Nicolas Gambetta, était d’origine italienne. Son grand-père, Giovanni-Battista Gambetta, était né à Celle Ligure, un village de pêcheurs dans la région de Gênes. Giovanni-Battista, c’est Jean-Baptiste, un prénom qui a zéro chance d’être porté par un Juif.

La mère de Gambetta, Marie-Magdeleine Massabie, était originaire du village de Molières, dans le Tarn-et-Garonne. Elle était la fille de Marie-Antoinette Lamothe de la Tour-Montfaucon, laquelle était issue de la petite noblesse du Quercy et dont la mère se prénommait Marie-Madeleine.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser, Marie-Madeleine ou Marie-Magdeleine, c’est un prénom typiquement chrétien, tout comme Jean-Baptiste.


Sources : Breizh-info ; Geneastar ; Wikipedia et sources afférentes.

Juliette Gréco, fille de déportée

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Juliette Gréco et sa sœur furent arrêtées par la Gestapo. Sa sœur et sa mère furent déportées à Ravensbrück.

Serait-ce la raison pour laquelle certains ont cru qu’elle était juive ? Ou bien, aura-t-on supposé que Gréco, à l’instar de Romano, Russo et Franco, était un patronyme porté par des Juifs ?

Naissances des Lafeychine

Or, sa mère avait été arrêtée en tant que résistante, pas en tant que juive, ce qu’elle n’était pas. Elle s’appelait Juliette Lafeychine et était originaire de la région de Bordeaux. En termes de naissances, on peut effectivement constater une nette prédominance des Lafeychine en Gironde.

Juliette Lafeychine était la fille de Charlotte Gaubrie, elle-même fille de Guillaume Gaubrie et de Catherine Lamothe. Il n’y a là aucun « nom juif ».

Quant au père de Juliette Gréco, Gérard Gréco, il était d’origine corse. Il était le fils de Laurent Gréco et de Marie-Irène Lamoretti.

On aura noté que Juliette Gréco avait reçu le prénom de sa mère. Une telle chose est contraire à la tradition juive. Par ailleurs, elle avait été mise dans « une pension catholique rigoureuse » avant la guerre.

Enfin, en septembre 2020, une cérémonie était organisée pour ses obsèques en l’église de Saint-Germain-des-Prés, ce qui confirme qu’elle était de confession catholique.


Sources : Avis de décès ; Filae ; Geneanet sur le nom Lafeychine et Geneanet sur Juliette Lafeychine.

La religion et les origines d’Omar Sharif

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Dans quel film a-t-il joué le rôle d’un Juif ? Dans Funny Girl, de William Wyler, ainsi que dans Funny Lady, d’Herbert Ross, qui en était la suite. Sa partenaire dans ces deux films était Barbra Streisand. Je suppose qu’il est inutile de chercher plus loin ?

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de l’écrire, notamment à propos de Vincent Cassel, d’Henri Guybet et de Bruno Solo, il suffit qu’un acteur incarne un personnage juif pour que certains benêts s’imaginent qu’il l’est.

Avec Barbra Streisand
dans Funny Lady

Or, Omar Sharif est arabe dans Lawrence d’Arabie, arménien dans Mayrig, russe dans Le Docteur Jivago, italien dans Le Rendez-vous, perse dans Esther, reine de Perse, mongol dans Genghis Khan, argentin dans Che !...

Autant dire qu’au cinéma, Omar Sharif est tantôt juif, tantôt musulman, tantôt chrétien de l’Église arménienne, tantôt chrétien orthodoxe, tantôt catholique, tantôt mazdéiste, tantôt tengriste...

... et plus souvent chrétien ou musulman que juif, si je puis me permettre.

Dans les pays arabes, on l’appelle souvent Omar El-Sharifa. Et son fils s’appelle Tarek El-Sharif.

Son vrai nom était Michel Dimitri Shalhoub. Il était né à Alexandrie dans une famille chrétienne de rite melkite et d’origine syro-libanaise. En 1955, il s’était converti à l’islam afin de pouvoir épouser l’actrice égyptienne Faten Hamama, mais par la suite il avait divorcé. En fait, il n’a jamais été croyant et a déclaré être agnostique.


Sources : Wikipedia et sources afférentes.

Madonna et la Kabbale

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Quand j’étais petite, nous avions des crucifix partout dans la maison, pour rappeler que Jésus-Christ est mort sur la croix pour nous. Les crucifix sont un vestige de mon enfance, comme un doudou. J’ai aimé leur apparence et ce qu’ils symbolisaient, avant même qu’ils ne soient à la mode. J’achète le mien dans les bodegas espagnoles, où ils ont des chapelets de toutes les couleurs. J’en ai un très long qui paraît blanc à la lumière, mais qui brille dans le noir [...]— Madonna, Interview pour le magazine musical SPIN (1985).

Son appartenance religieuse,
qui l’eût crue si fixe ?

Si certains ont affirmé que Madonna était juive, c’est tout simplement parce qu’elle a été un certain temps adepte du Centre de la Kabbale.

Or, qu’est-ce que le Centre de la Kabbale ? Une organisation créée par un certain Philip Berg, un agent d’assurance reconverti en faux rabbin qui prétendait mettre la Kabbale à la portée du tout-venant, ou plus exactement à la portée des stars fortunées attirées par les colifichets ésotériques et mystiques.

Dans la tradition juive, l’étude de la Kabbale est réservée aux talmudistes érudits, mais le moins qu’on puisse dire est qu’aujourd’hui comme hier, les charlatans font toujours recette.

Madonna Louise Ciccone est la fille de Silvio Anthony Ciccone et de Madonna Louise Fortin. Ciccone et Fortin ne sont pas des patronymes portés par des Juifs.

En outre, on peut remarquer qu’elle a reçu les mêmes prénoms que sa mère : comme j’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de l’écrire, une telle manière de nommer son enfant est absolument contraire à la tradition juive.

Élevée dans un milieu « strictement » catholique, Madonna avait pris comme prénom de confirmation Veronica, en référence à sainte Véronique.


Sources : SPIN ; Wikipedia.

Le cas Helmut Schmidt, ou quand les chrétiens d’avant-hier faisaient les nazis d’hier qui allaient faire les socio-démocrates d’aujourd’hui

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Le président Giscard d’Estaing aurait révélé un jour à des journalistes, apparemment avec l’accord d’Helmut Schmidt, que le père de celui-ci, Gustav Ludwig Schmidt, avait été l’enfant naturel d’un homme d’affaires juif allemand, Ludwig Gumpel.

L’ancien chancelier allemand avait donc eu un grand-père biologique juif. Il n’en aura pas fallu davantage pour que coure le bruit qu’il était juif lui-même.

Moi aussi je fais des théorèmes.

Si Helmut Schmidt avait été juif, aurait-il pu être l’auteur d’un livre intitulé Als Christ in der politischen Entscheidung (1976) ? Ce livre a été publié en français sous un titre traduit de façon littérale, Un chrétien face aux choix politiques (Le Centurion, 1980).

Surtout, aurait-il pu être enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, puis servir dans la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale ?

Helmut Heinrich Waldemar Schmidt était né dans une famille luthérienne. Il était le fils de Ludovica Koch et de Gustav Ludwig Schmidt. On ne connaît pas d’ascendants juifs à Ludovica Koch, dont les parents étaient Johann Heinrich Koch et Anna Margarete Klippel, ni à la mère de Gustav Ludwig Schmidt, Friederike Wenzel, laquelle était la fille de Reinhard Wenzel et de Friederike Voss.

Chef de groupe (Scharführer) au sein des Jeunesses hitlériennes jusqu’en 1936, Helmut Schmidt s’était marié dans son pays en 1942, année durant laquelle des documents mentionnaient son « comportement national-socialiste impeccable ». Il eut droit à des louanges analogues deux ans plus tard, de la part de ses supérieurs.

Ceux qui font cas des « origines juives » d’Helmut Schmidt ou qui vont jusqu’à lui prêter une identité juive seraient bien inspirés de cesser de délirer.


Sources : Libération ; Wikipedia en français et en anglais, et sources afférentes.

Sylvester Stallone, aussi juif que breton

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La judéité de Sylvester Stallone est encore un bobard, un bobard de plus, un énième bobard que j’ai récolté sur Facebook.

Parce qu’il s’est déclaré solidaire d’Israël ? Ou parce que Rambo III a été tourné en Israël ? Ou plutôt, je pense, parce que son grand-père maternel était juif et qu’il n’en faut pas davantage, comme on l’a vu maintes fois dans mes articles précédents... comme s’il suffisait d’avoir un grand-parent juif pour l’être aussi.

Rambo et Bergo... Ramboglio ?

Concernant ses origines, Sylvester Gardenzio (Enzio) Stallone est d’ascendance italienne du côté de son père, Francesco Stallone, né à Gioia del Colle, province de Bari, dans les Pouilles. Son père n’était pas juif.

Sa mère, Jacqueline Labofish, citoyenne américaine, était née d’un père juif américain d’origine ukrainienne, John Paul Labofish et d’une mère bretonne et catholique, native de Brest, nommée Jeanne Clérec.

Sylvester Stallone avait donc un grand-père juif, certes, mais ses trois autres grands-parents ne l’étaient pas. Dirait-on qu’il est breton ?

En outre, il a été baptisé en tant que catholique. En 2023, il a rendu visite au pape François au Vatican avec sa femme, ses trois filles et son frère.


Sources : Geneastar ; Ouest France ; Storie di famiglia ; Wikipedia.

Pas juif que je sache, Schacht

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Parmi les commentaires stupides et déplacés que je déplace dans ma corbeille, ou plus exactement dans mes spams, au cas où me viendrait un jour l’envie de publier un formidable bêtisier, il y a eu un jour celui d’un individu sans doute peu recommandable qui prétendait que Hjalmar Schacht était juif. Comme si l’on pouvait imaginer qu’un ministre du IIIe Reich aurait pu l’être.

Hitler et son cher argentier

Quels furent exactement les liens de Schacht avec le nazisme ? Au début des années trente, il se rapprocha du parti nazi, sans toutefois y adhérer. En 1931, lors d’un dîner auquel il était invité par Hermann Göring, il rencontra Hitler. En 1932 et au début de 1933, il participa activement à la campagne des nazis pour porter Hitler au pouvoir.

Il est vrai que par la suite, il s’éleva contre les persécutions orchestrées contre les Juifs en Allemagne. Après la Nuit de Cristal, il suggéra à Hitler d’utiliser d’autres moyens pour « se débarrasser des Juifs ».

Loin d’être inquiété en raison de ses prises de position, certes pas foncièrement hostiles à une politique antisémite, il devint ministre du Reich.

Au procès de Nuremberg, Schacht fut acquitté en dépit des objections des Soviétiques. Par la suite, un tribunal allemand de dénazification le condamna à une lourde peine, mais il obtint gain de cause en appel.

Hjalmar Schacht était le fils de William Leonhard Ludwig Maximillian Schacht et de la baronne Constanze Justine Sophie von Eggers. Naturellement, Schacht et von Eggers ne sont pas des noms qui pourraient inspirer cette idée ridicule d’une ascendance juive le concernant.


Sources : Wikipedia en français et en anglais.

Alain Émile Louis Marie Poher

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Une fois de plus, je ne peux que spéculer sur les raisons possibles, toutes mauvaises, pour lesquelles j’ai vu récemment quelqu’un écrire que l’homme politique français Alain Poher était juif.

La terminaison en « -er » ? En fait, peu importe la raison, la connaître n’aurait pas grand intérêt. Il n’y a même pas lieu de parler de raison. Le mot déraison serait plus adéquat.

C’est pourtant gravé dans le marbre.

Alain Émile Louis Marie Poher était le fils d’Ernest Rémy Clovis Poher (lui-même fils de Jules Poher et de Marie Bour) et de Louise Souriau (elle-même fille de Louise Aglaé Foucher, laquelle était la fille de Marie Rosalie Bourdin).

En fait, la seule présence du prénom Marie dans son état-civil suffit à prouver, s’il en était besoin, qu’Alain Poher n’était pas juif.

En effet, comme je l’ai déjà expliqué à propos d’Etienne Ader, de Jean-Louis Borloo, de Joris-Karl Huysmans et d’Alain Juppé, donner à un enfant un prénom de l’autre sexe est absolument contraire aux prescriptions du judaïsme et par voie de conséquence, à la tradition juive.

D’autre part, et là encore je me répète, lorsque ce prénom est donné à un garçon, il s’agit invariablement d’une référence à la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ.

En outre, il se trouve que j’ai parmi mes amis un Poher qui est apparenté à l’homme politique et qui m’a confirmé les origines bretonnes des personnes qui portent ce nom.

Et enfin, la sépulture de l’intéressé est à l’évidence une sépulture très chrétienne.


Sources : Cimetières de France et d’ailleurs ; Geneastar ; Match ID ; Eric A. Poher, entretien avec l’auteur ; Wikipedia.

La généalogie de Ségolène Royal

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La facilité avec laquelle certains prêtent une identité juive à des célébrités est stupéfiante. Pour Nicolas Sarkozy, il a suffi qu’il ait un grand-père juif et pour François Hollande, qu’il porte un nom de pays.

Et pour Ségolène Royal ? Est-ce parce qu’elle a été la compagne d’un homme qui portait un nom de pays ?

Avec son digne homologue israélien.

À moins que ce soit en raison de certains noms qui apparaissent dans son arbre généalogique en remontant à quatre ou cinq générations ?

Côté paternel, Marie Ségolène Royal est la fille d’un lieutenant-colonel d’artillerie de marine, Jacques Royal, et la petite-fille d’un général de brigade du 44e régiment d’artillerie, Florian Auguste Émile Royal. Sa grand-mère s’appelait Marie-Thérèse Carage.

C’est parmi les ascendants de son grand-père maternel Henri Dehaye qu’on trouve des Zimmermann, des Klein et des Marcus, les noms auxquels je faisais allusion.

Or, ce sont des noms à consonnance germanique qui peuvent être portés aussi bien par des Alsaciens chrétiens que par des Juifs, ou encore, parfois, par des personnes ayant eu un aïeul juif.

Surtout qu’outre les Dehaye, on y trouve également des noms comme Blondin, Mercier, Rouis, Pauly, etc.

La mère de Ségolène Royal, Hélène Dehaye, était la fille d’Henri Dehaye et de Jeanne Simon-Boisliboult, elle-même fille d’Octave Auguste Simon-Boisliboult et de Blanche Pregent. Côté Simon, on rencontre un Jean-Baptiste et une Marie-Madeleine et côté Pregent, des patronymes comme Benoît, Leroy et Lemaître.

J’ose supposer que je n’ai pas besoin de remonter jusqu’au XVIIe siècle dans sa généalogie pour pouvoir conclure à l’absurdité du racontar qui nous occupe ?


Sources : Geneanet ; Wikipedia.

Pourquoi ai-je entendu dire que Turing était juif ?

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Est-ce parce que c’était un génie ? Pourtant, je vous assure, les génies ne sont pas toujours juifs. J’ai même fait valoir sur ce blog que Leonard de Vinci, par exemple, ne l’était pas. Pas plus que Charlie Chaplin ou Franz Schubert.

Les parents d’Alan Turing s’appelaient Julius Mathison Turing et Ethel Sarah Stoney. Turing et Stoney ne sont pas des patronymes susceptibles d’être portés par des Juifs.

Une rue Alan Turing à Herzliya !

En ce qui concerne les deux prénoms de la mère d’Alan Turing, j’ai déjà expliqué à plusieurs reprises, à l’attention de ceux de mes lecteurs les moins instruits, que les protestants anglo-saxons donnaient volontiers des prénoms bibliques à leurs enfants.

Ethel Sarah Stoney était la fille de Sarah Crawford, dont les deux parents s’appelaient Crawford. Est-ce que Cindy Crawford, de son vrai nom Cynthia Ann Crawford, fille de Daniel Crawford et de Jennifer Walker, est juive ? Non, absolument pas.

Et Terence Crawford ? Pas davantage, et pour cause : Crawford n’est pas non plus un patronyme « à consonance juive ». En outre, le grand-père de Sarah Crawford, George Crawford, était pasteur.

Plus loin dans la généalogie côté maternel, outre les Crawford, nous avons des noms comme West, Hagarty, Conway et Nangle. Il semble que le nom de jeune fille de la grand-mère maternelle de Sarah Crawford, laquelle apparaît dans l’arbre généalogique sous le nom de « Catherine NN », ne soit pas connu.

On ignore quel était le patronyme de l’arrière-arrière-arrière-grand-mère en lignée matrilinéaire d’Alan Turing ! Damned !


Sources : Geneanet ; Geneastar.

Arthur signait Rozier

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Sachant que des Rosenbaum et des Rozenbaum ont pu changer leur nom en Rosier ou Rozier, certains auront un peu trop rapidement supposé que le député de Paris Arthur Rozier, né en 1870 à Romilly-sur-Seine, était issu d’une famille juive ayant francisé son nom.

Cet Arthur Rozier dont je parle, c’est celui dont une rue de Paris porte le nom, dans le XIXe arrondissement.

L’important c’est le Rosier.

Il signait Rozier mais son nom de naissance était Rosier. Rosier est bien évidemment, avant tout, un nom français, et sa variante Rozier également.

Les prénoms qui apparaissent sur Geneanet, un site internet de généalogie, ne laissent pas supposer que la plupart des gens qui portent ce nom seraient des Juifs.

Son père s’appelait Nicolas Rosier et sa mère, Armantine Bersonnet. Voulez-vous savoir aussi comment s’appelait sa femme ? Henriette Marie Anne Leleu.

En consultant le site Filae, on peut constater que jusqu’au milieu du XXe siècle, tous les Bersonnet étaient nés dans le département de l’Aube.

Bersonnet : « diminutif de berson, dérive du vieux nom d’origine germanique bers, issu de la racine ber qui signifie ours, ancien surnom de guerrier devenu patronyme. » Selon un autre site Web, ce nom de famille français serait dérivé du prénom Bertrand et pourrait donc désigner un « descendant de Bertrand ».

Bref, Arthur Rozier n’était pas juif du tout.


Sources : Ancestry ; Filae ; Geneanet ; Le Maitron ; Milleniumtree ; Signification-noms-prénoms ; Wikipedia, sur Arthur Rozier et sur la rue Arthur Rozier.

Mireille Mathieu, jusqu’où n’est-elle pas juive ?

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Parmi les bobards consistant à prêter de façon erronée une identité juive à telle ou telle personnalité, ceux que j’ai rencontrés sur Facebook depuis que je fréquente ce réseau social auront contribué pour une part non négligeable à alimenter le présent blog. Un de ces bobards concernait Mireille Mathieu.

Sachant que les Juifs représentent moins de 1 % de la population française, on pourrait se dire que la probabilité qu’une Française soit juive, en l’absence d’informations la concernant, est elle aussi inférieure à ce chiffre.

Que croit-on au vu de la croix ?

Certes, on pourra objecter, non sans bonnes raisons, que cette proportion est plus élevée parmi les célébrités. Et comme disent certains, on voit beaucoup de Juifs à la télévision (mais pas nécessairement pour les raisons qu’ils imaginent).

Cependant, on dispose de certaines informations concernant Mireille Mathieu. Tout d’abord, on sait que Mathieu est son vrai nom de famille et que ce n’est évidemment pas un nom porté par des Juifs.

D’autres indices ? Son père, Roger Mathieu, était maçon et tailleur de pierre ; elle était l’aînée de quatorze enfants ; elle avait commencé à travailler en usine dès l'âge de quatorze ans pour aider sa famille.

Et puis, sa mère s’appelait Marcelle-Sophie Poirier et était la fille de Constance Vanschengel, elle-même fille de Pierre Augustin Vanschengel et d’Anne Louise Delrue, laquelle était la fille de Marie-Sophie Vernet.

Aucun de ces noms n’indique une origine juive, et ce constat fait chuter la probabilité que Mireille Mathieu soit juive aux alentours d’un nombre inférieur à 0,01 %...

...et cela, sans même tenir compte de ce que nous montre la photo ci-dessus.


Sources : Geneanet ; Wikipedia.

Rostropovitch était un chrétien orthodoxe

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Même s’ils faisaient attention aux propos qu’ils pouvaient tenir sur le judaïsme et aussi à leurs éventuels interlocuteurs, ils ont toujours été heureux de pouvoir parler en toute franchise avec leur grand ami, Rostropovi[t]ch, qui n’était pas juif.— Jeni Frazer, Times of Israël, 15/04/2017.

Une sépulture pas vraiment juive.

Au temps de l’URSS, un chef d’orchestre russe avait déclaré que si tous les Juifs partaient, il se retrouverait à la tête d’une fanfare. De là à ce que certains aient pris la boutade au premier degré...

On ne s’étonnera pas qu’en Occident, certains aient cru que le fameux violoncelliste et dissident russe était juif, comme en témoigne notamment cet extrait d’une coupure de presse :

« Fils de violoncelliste, Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch naît le 27 mars 1927 dans une famille juive de Bakou (Azerbaïdjan). » (Libération, 27/04/2007)

Au fil du temps, l’article de Wikipedia a indiqué tantôt qu’il était juif par sa mère, tantôt qu’il ne l’était pas. Au moment où ces lignes sont écrites, il y est dit que le musicien était né « de mère russe et de père issu de la noblesse polono-biélorusse » et on y lit également qu’après son décès, son corps a été « exposé dans la cathédrale du Christ-Sauveur », où une cérémonie a ensuite eu lieu en présence de nombreuses personnalités russes.

La photo de sa tombe le confirme, « Slava » était slave et de confession chrétienne orthodoxe.

Ignace Pleyel était le fils d’un sacristain

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C’est dans les années soixante-dix que l’on m’avait dit que Pleyel était juif. Il s’agissait, bien sûr, du fondateur de la fameuse marque de pianos, Ignace Joseph Pleyel, né Ignaz Pleyl en Autriche et naturalisé français.

À moins qu’il se soit agi de son fils, Camille Pleyel, mais cela ne changerait évidemment rien à notre propos.

De profvndis...

>
Ivxta crvcem...

Il n’est pas difficile de démonter cette fausseté. Premièrement, le père d’Ignace Pleyel, Martin Pleyl, était sacristain.

Deuxièmement, ce même Martin Pleyl, qui était aussi organiste, avait été nommé en 1784 directeur de la musique de la cathédrale de Strasbourg.

Notons, au passage, qu’en 1788 Ignace Pleyel épousa une certaine Françoise-Gabrielle Lefebvre, fille d’un tisserand strasbourgeois.

Ainsi, selon toute apparence, la mère de Camille Pleyel n’était pas plus juive que son père.

Enfin, la sépulture d’Ignace Pleyel, au cimetière du Père-Lachaise, à Paris (photo de gauche, prise après sa restauration), n’est pas celle d’un juif, comme en témoigne l’inscription « De profundis », sans parler de celle de son fils Camille, qui la jouxte et qui est ornée d’une grande croix chrétienne (photo de droite, prise avant la restauration de la tombe d'Ignace).

Pleyel n’était donc pas plus juif que Steinway. Beaucoup de pianistes sont juifs, mais jusqu’à plus ample informé, aucun facteur de piano ne l’a encore été.


Sources : Wikipedia, sur Ignace Pleyel  et sur sa sépulture.

Emmanuel Schikaneder : franc-maçon, certes...

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Ce monsieur quelque peu mythomane qui, un jour, rue des Rosiers, m’avait affirmé que Franz Schubertétait juif ainsi que Samuel Scheidt et s’était aussi avancé à supposer des origines juives chez Mozart avant d’évoquer la présence d’un Goldberg dans l’entourage de Johann Sebastian Bach, avait également inclus Schikaneder dans sa liste fantaisiste de personnalités juives de l’Histoire de la musique.

Mais certains vont encore chicaner...

Le prénom Emmanuel y était-il pour quelque chose ? Emmanuel Kant était-il juif ? Le Roy Ladurie était-il juif ? Macron est-il juif ?

Toujours est-il que le vrai nom du librettiste de la Flûte enchantéeétait Johann Joseph Schikeneder.

Né à Straubing dans une famille de domestiques, l’intéressé était le fils de Joseph Schickeneder et de Juliana Schiessl.

Cette dernière, après le décès de son époux, était allée gagner sa vie à Ratisbonne en vendant des articles religieux dans un hangar en bois adjacent à la cathédrale locale.

Surtout, Johann Joseph Schickeneder, alias Emmanuel Schikaneder, avait accompli sa scolarité dans une école jésuite de Ratisbonne et avait suivi une formation de chanteur dans la cathédrale locale.

Voilà qui devrait suffire à prouver qu’il n’était pas plus juif que Mozart.


Sources : Wikipedia et sources afférentes.

Orson Welles, un cinéaste américain pas juif !

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Orphelin à 15 ans, Orson Welles fut pris en charge par un certain Maurice Bernstein. Est-ce la raison pour laquelle certains le croient juif ? À moins que ce soit parce qu’il avait un jour dénoncé l’antisémitisme ?

Ou bien, tout simplement, parce qu’il y avait à son époque beaucoup de Juifs à Hollywood ?

Nous avons les statistiques pour nous.

Quelqu’un de mal inspiré m’avait écrit un jour, à propos de mon article sur Gustave Eiffel, que le nom de la personne « ne fait pas preuve de son origine ». Comme si j’avais tablé sur un seul nom ! En l’occurrence, je m’étais basé sur trois noms : le nom de naissance d’Eiffel, le nom de jeune fille de sa mère et celui de la mère de sa mère. Quiconque a des notions de probabilités et de statistiques comprendra que la différence est de taille.

Ici encore, ce n’est pas sur un nom que je me base, mais sur deux noms côté paternel et six noms côté maternel, soit huit noms au total.

Le père d’Orson Welles, Richard Heard Welles, était le fils de Richard Jones Welles et de Mary Blanche Head.

La mère d’Orson Welles, Beatrice Welles, née Beatrice Lucy Ives, était la fille de Lucy Alice Walker et de Benjamin Ives. Lucy Alice Walker était la fille de Hiram Walker et de Martha Scott, et Benjamin Ives était le fils de John Garrett Ives et d’Abigail Watson. Martha Scott avait pour parents James Scott et Mary Woods, tandis qu’Abigail Watson était la fille de William Watson et Maria Cape.

Statistiquement parlant, sachant qu’aucun des noms qui précèdent ne suggère une ascendance juive, la probabilité que l’intéressé le soit est inférieure à 0,001 % (je me tiens à la disposition de mes contradicteurs pour en faire la démonstration mathématique).

Accessoirement, imagine-t-on un Juif américain demandant que ses cendres soient dispersées en Espagne ?


Sources : Geneastar ; Times of Israel ; Wikipedia.

Resnais aurait pu être rennais

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Qu’est-ce qui a pu donner à certaines personnes l’idée d’affirmer qu’Alain Resnais était juif ?

Serait-ce le fait qu’il ait été l’auteur d’un documentaire sur les camps d’extermination nazis, le fameux film « Nuit et brouillard »  dans lequel la judéité de la plupart des victimes n’est pourtant évoquée que de façon si discrète ? Comme si seul un Juif pouvait traiter ce sujet...

Signé Resnais.

Alain Resnais est né à Vannes. Je ne dis pas qu’il serait impossible qu’un Juif y soit né, mais franchement, qui connaît un Juif né dans cette ville ?

Il a été élève au lycée jésuite Saint François-Xavier de Vannes. Qui connaît un Juif ayant été dans un lycée jésuite ? Là encore, je ne dis pas que c’est impossible, mais tout de même...

Il a été admis à l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) en 1943, année de la création de cet établissement. Or, les métiers du cinéma étaient alors interdits aux Juifs, en vertu du Statut des Juifs promulgué par Pétain en 1940 :

« Art. 5 : Les juifs ne pourront, sans condition ni réserve, exercer l'une quelconque des professions suivantes : [...] metteurs en scène et directeurs de prises de vues, compositeurs de scénarios [...] ».

En outre, son état-civil complet était Alain Pierre Marie Jean Georges Resnais. Rien que cela. Concernant la présence du prénom Marie dans l’état-civil d’un garçon, voir mes remarques à propos d’Alain Juppé, par exemple, ou de Jean-Louis Borloo, ou d’Alain Poher.

Enfin, les obsèques d’Alain Resnais ont eu lieu en l’église Saint-Vincent-de-Paul, ce qui est cohérent avec tout ce qui précède.


Sources : Wikipedia et sources afférentes.

Maria Pacôme, pas comme si...

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Pacôme le Grand, Pacôme de Tabennèse [...] (en latin Pachomius Tabennisiensis ou Tabennensis [...]) est généralement considéré comme le fondateur du cénobitisme chrétien [...]— Wikipedia.

Simone Pacôme, dite Maria Pacôme, fut l’épouse de Maurice Ronet, de son vrai nom Maurice Robinet.

Pacôme si elle l’était !

Elle était la fille de Maurice Pacôme, chauffeur mécanicien originaire de Bayonne.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le père de Maria Pacôme fut déporté au camp de Buchenwald et son frère fut fusillé.

Est-ce pour cela que certains ont cru qu’elle était juive ? Allez savoir.

Sa mère s’appelait Germaine Hivonait et était couturière. Elle était la fille de Juliette Boué, elle-même fille de Louise Beauchêne.

Aucun des noms de famille qui précèdent ne suggère une ascendance juive.

En vertu des lois de probabilités conditionnelles, on peut donc estimer que la probabilité que Maria Pacôme ait été juive est inférieure à 0,0001 % (je me tiens à la disposition de mes contradicteurs pour en faire la démonstration mathématique).

Ce qui revient à dire qu’il y a plus de 99,9999 % de chances que Maria Pacôme n’ait jamais été juive de sa vie.


Sources : Geneastar ; Wikipedia et sources afférentes.

Rampal, le mythe et la réalité

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Allez savoir pourquoi l’on m’a dit un jour que ce célèbre flûtiste était juif. On peut, comme d’habitude, envisager toutes sortes de mauvaises raisons à cela.

Si Jean-Pierre Rampal avait été juif, aurait-il été réquisitionné par l’armée française en 1943 et aurait-il pu entrer au Conservatoire de Paris la même année ?

Mythes et réalités sur la centrale thermique
Rampal... et sur Jean-Pierre Rampal.

Rampal est un patronyme que l’on rencontre surtout dans les Bouches-du-Rhône. Il se pourrait qu’il désigne celui qui est originaire de Rampale, un hameau à Saint-Cyr-sur-Mer, dans le Var. Cependant, d’après le dictionnaire de M.T. Morlet, ce nom dériverait du mot occitan rampalm et ferait référence au Dimanche des Rameaux.

Accessoirement, il existe également des Rampal au sud de l’Himalaya. En Inde, Rampal est un prénom, mais quelquefois aussi un nom de famille, sachant que c’est le patronyme d’un mannequin et acteur, Arjun Rampal. Par ailleurs, une centrale électrique à charbon porte aussi ce nom au Bangladesh.

Né à Marseille, Jean-Pierre Rampal était le fils de Joseph Eloi Léonce Rampal, lui-même fils de Jean-Pierre Jean-Baptiste Rampal et d’Adélaïde Eloïse Barthélémy.

Quant à la mère de Jean-Pierre Rampal, Andrée Marie Roggero, elle était la fille de Jean-Baptiste Roggero et de Thérèse Cazes.

On aura remarqué les deux Jean-Baptiste, l’un du côté paternel et l’autre du côté maternel. Sans compter Eloi, un prénom qui, surtout à cette époque, avait vraiment très peu de chances d’être donné à un enfant juif.

Enfin, bien évidemment, aucun des patronymes qui précèdent ne suggère une ascendance juive.


Sources : Geneanet, arbre généalogique et noms de famille ; Geneastar ; Wikipedia, sur Jean-Pierre Rampal et sur le nom Rampal.

Laurence Parisot a-t-elle le type ?

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Parisot : dérivé de Paris, nom de baptême qui représente la forme populaire de Patrice, issu du nom latin patricius, c'est-à-dire le patricien, celui qui appartient à la noblesse.— Filae.

Sur ma page consacrée à Nathalie Kosciusko-Morizet, j’ai conservé le commentaire d’un dément qui affirmait que c’est le physique qui fait le Juif et qui citait, à l’appui de sa thèse, divers détails physiques plus incongrus les uns que les autres qu’il prétendait retrouver chez telle ou telle personnalité, entre autres des personnalités non juives (comme NKM). Laurence Parisot était aussi du nombre.

Au vu des noms, c’est non !

Plutôt que sur le physique de la femme d’affaires, défenseuse des animaux et membre du MEDEF et du groupe Bilderberg (salut les conspis !), penchons-nous sur son arbre généalogique :

Son père, Michel Parisot, est le fils de Jacques Parisot et de Suzanne Pruneaud.

Sa mère, Jeannine, née Clet, elle est la fille de Roger Clet et d’Hélène Rancher.

Hélène Rancher, la grand-mère maternelle de Laurence Parisot, était la fille de Raphaël Rancher et de Juliette Droineau, elle-même fille de Maxime Droineau et de Justine Chauvelin.

On conviendra, je pense, que parmi tous les patronymes qui précèdent, aucun ne suggère une ascendance juive.

Si vous avez lu mes articles précédents, en particulier ceux concernant Orson Welles et Maria Pacôme, dans lesquels je me base sur la théorie des probabilités, vous savez maintenant pourquoi il y a zéro chance que Laurence Parisot soit juive.


Sources : Filae ; Geneanet, sur Laurence Parisot et sur sa grand-mère maternelle.
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