Quantcast
Channel: Les Juifs qui ne le sont pas
Viewing all 222 articles
Browse latest View live

Dans la série « ils sont juifs » : Ingmar Bergman

$
0
0
Dans un de ses films, L’Œuf du serpent, Ingmar Bergman met en scène un jeune Juif qui assiste à la nazification de l’Allemagne. Mais surtout, il semble que des gens peu soucieux de rigueur soient prompt à prêter une identité juive à quiconque porte un nom en « berg » ou en « man ». Il était donc inévitable que certains tiennent pour juif un cinéaste dont le nom est formé de ces deux syllabes.

Il existe effectivement des Juifs qui portent ce nom ou une de ses variantes. J’ai moi-même connu un Bergman brésilien d’origine juive polonaise (quoique plus marxiste que juif en matière de convictions). Cependant, à l’instar des Michel, des Picard et des Simon, il s’en faut de beaucoup que tous les Bergman soient juifs.

Erik Bergman en chaire
Ernst Ingmar Bergman est né dans une famille de luthériens, ce qui est extrêmement banal, du moins pour l’instant encore, dans un pays comme la Suède. La famille Bergman habitait même un presbytère, car le père d’Ingmar était pasteur. Il soumettait sa famille à une discipline très rigide et élevait ses enfants « dans la traque obsessionnelle du péché et du repentir » (Wikipedia).

Une partie de l’œuvre de Bergman est inspirée de ces souvenirs. Ainsi, dans son film Les Communiants (1962), le cinéaste règle ses comptes avec la religion en mettant en scène un pasteur qui perd la foi. Le personnage est inspiré de la figure de son père.

En 1934, dans le cadre d’un programme d’échange, le jeune Ingmar avait été envoyé en Allemagne. Sa famille d’accueil l’avait emmené assister à un discours d’Hitler, dans un stade de Weimar. Après son retour en Suède, l’idéologie nazie avait fait des adeptes dans sa propre famille, notamment son frère qui allait faire partie des fondateurs et des membres actifs du parti national-socialiste suédois.

Le général Kœnig n’était pas dans l’alliance

$
0
0
Le général Pierre Kœnig a été le fondateur et l’administrateur d’un comité France-Israël, lequel a fusionné en 1986 avec l’association France-Israël, anciennement France-Palestine, pour donner l’association France-Israël – Alliance Général Kœnig. Comme ce prestigieux militaire, qui avait été chargé de larrestation de Pétain, portait un nom à consonance germanique, et sachant qu’il existe des Juifs qui portent ce nom ou une de ses variantes, il n’est pas surprenant que certains se soient imaginé qu’il était juif lui-même.

Naturellement, il n’en est rien. Issu d’une famille d'origine alsacienne, Pierre Kœnig, dont l’état-civil complet est Marie Joseph Pierre François Kœnig, était le fils de Joseph Kœnig, facteur d’orgues, et d’Ernestine Mutin (voir, par exemple, Wikipedia). À Caen, il avaitétudié chez les frères du collège Saint Joseph avant d’entrer au lycée Malherbe, et il avait participé aux activités d’un patronage paroissial.

Comme je l’ai rappelé à propos de Maurice Ravel, la plupart des personnalités françaises qui avaient manifesté leur soutien à la renaissance de l’État juif sur sa terre n’étaient pas des Juifs.

En outre, on note dans létat-civil du héros de Bir-Hakeim le prénom Marie, suivi de Joseph. Je l’ai expliqué à propos dAlain Juppé, il est impossible que des parents juifs donnent à un garçon un prénom féminin, a fortiori le prénom Marie qui, dans ce contexte, fait évidemment référence à la mère de Jésus-Christ. En outre, ce prénom figure aussi dans l’état-civil de la mère du général Kœnig, Ernestine Mutin, laquelle était une chrétienne très pieuse issue de deux parents chrétiens. Enfin, on notera également, dans l’état-civil de Pierre Kœnig, la présence du prénom de son père.

Richard Bohringer, Juif improbable

$
0
0
Nous vivons une époque où, en France, il suffit d’être connu et de porter un nom à consonance germanique pour que des gens se mettent à affirmer que vous êtes juif. C’est le cas de Richard Bohringer, comme de nombreuses autres personnalités auxquelles ce blog est consacré. C’est tellement inepte que je ne sais s’il faut en rire ou en pleurer.

Bohringer : nom allemand désignant sans doute celui qui est originaire de Böhringen, localité de Bade-Wurtemberg proche de Constance.

Richard Bohringer a arrêté sa scolarité en sixième. J’admets que cela ne suffise pas au lecteur pour conclure que le comédien n’a jamais été juif, et je l’invite donc à poursuivre sa lecture.

Quelles sont les origines de Richard Bohringer ? Tout le monde peut trouver la réponse sur Internet en moins de temps qu’il en faut pour le dire.

C’est l’histoire d’un officier de l’armée allemande qui participe à l’invasion de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Il y rencontre une jeune Française avec qui il a une relation. La jeune femme tombe enceinte de lui, et après avoir accouché elle abandonne son bébé à sa mère et le couple s’enfuit en Allemagne. Cela se passe en 1942.

Qui pourrait imaginer qu’un Juif allemand soit enrôlé dans l’armée d’Hitler, participe à l’entrée des troupes en France,pour ensuite « fuir» en Allemagne ? Pour y fuir !!! En 1942 ?

Qui pourrait imaginer, à cette époque, une Juive française qui se serait liée à un soldat allemand et qui abandonnerait son bébé pour partir avec le père en Allemagne ? En 1942 ?

La photo ci-dessus est la sixième image que ma proposé Google pour la requête constituée de ces quatre chiffres. Elle a été prise au Vélodrome dHiver, à Paris.

Un petit bonus pour terminer : le père de Richard Bohringer s’appelait Richard Bohringer, et le troisième enfant de Richard Bohringer s’appelle Richard Bohringer.



Macron juif ?

$
0
0
Le but de cette page est de voir combien de gens lancent des requêtes pour savoir si Macron est juif ou non. 

Je n'ai pas pu résister. 

Cette page sera supprimée lundi soir.

Un Juif fait-il de la couture en novembre ?

$
0
0
Un site internet algérien antisémite (pléonasme) et conspirationniste (double pléonasme) dont j’ai déjà parlé, qui reprend l’ignoble campagne pétainiste « Ces Juifs qui dominent la France » (sic), a publié une liste de noms parmi lesquels figure celui de Jean Thomas Couture, dit Tom Novembre. Celui-ci y côtoie plusieurs autres personnalités dont rien n’incite davantage à penser qu’il pourrait s’agir de Juifs, comme son frère Charlélie Couture, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, Patrick de Carolis, ou encore Jean-Marc Morandini. 

Si quelqu’un peut m’éclairer sur la domination ou l’influence que Tom Novembre aurait exercée jusqu’à présent sur la société française, ou qu’il continuerait d’exercer, je ne demande qu’à voir ma curiosité satisfaite.

Tom Novembre a incarné l’apôtre Paul dans le film Jésus de Serge Moati, une composition pas plus indicative que celles d’Hippolyte Girardot (Judas), de Christophe Malavoy (Caïphe), de Faudel (Baruch), de François Négret (Jean le Baptiste), de Ludmila Mikaël (Marie) et de Yann Collette (Mathias).

Que pourrais-je dire de plus, sur cette page, que dans mon article déjà publié sur Charlélie Couture ? Pas grand chose. Je ne peux que me répéter.

Jean Thomas Couture, dit Tom Novembre, est le fils de Jean-Pierre Couture et d’Odette Michel, elle-même fille d’Auguste Élie Michel et de Cécile Charlotte Boutry. En remontant à la troisième génération, on trouve d’autres noms très français comme Dufoux et Vouillon, et toujours aucun patronyme qui ressemble un tant soit peu à Goldman, à Israël, à Benarroch ou à Rosensohn.

Brzezinski, pas plus juif que Rockefeller

$
0
0
Zbigniew Brzezinski fait partie, avec Henry Kissinger, David Rockefeller et Jimmy Carter dont il a été le conseiller, des fondateurs de la Commission Trilatérale, un organisme émanant du groupe de Bilderberg. On peut soupçonner que l’influence de ces messieurs sur la marche du monde n’a pas toujours été très positive, mais pour un certain nombre de détraqués, Rockefeller et Brzezinski seraient juifs, et cela est sans doute censé tout expliquer.

J’ai montré que contrairement à ces racontars grotesques,David Rockefeller n’était absolument pas juif, et que ses ascendants ne l’avaient jamais été non plus.

Il en est de même concernant Zbigniew Kazimierz Brzezinski, qui est issu d’une famille noble polonaise. Son père, Tadeusz Brzeziński, né à Zloczow, était diplomate. Il fut en poste en Allemagne de 1931 à 1935, puis en URSS, après quoi il fut consul général à Montréal et devint un membre éminent de la communauté polonaise de cette ville.

Il semble que Tadeusz Brzezińskiait participé à des tentatives de sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui pourrait aussi alimenter la légende de la judéité de son fils.

Or, ses funérailles ont eu lieu à l’église Saint Wojciech de Montréal. Par ailleurs, rien n’indique que son épouse, née Leona Roman, aurait eu des origines juives.

L’hostilité croissante de Zbigniew Brzezinski envers Israël n’a rien de secret. Certes, il en est de même de certaines personnalités juives influentes, mais de là à exprimer des préoccupations particulières pour la Pologne et l’Ukraine, il y a un monde.

Surtout, on sait aussi que dans ses activités politiques, l’ancien conseiller de Carter s’est appuyé sur ses origines polonaises, mais tout autant sur sa foi catholique, pour établir des relations directes entre la Maison-Blanche et le Saint-Siège.


Zabou Breitman et l’antisémitisme

$
0
0
Le 27 février 2014, Isabelle Breitman, alias Zabou, montait à la radio avec Laurent Laffitte un sketch idiot intitulé « La femme qui hésitait à s’installer en Israël ». Les deux comédiens y débitaient toute une série de stéréotypes négatifs sur Israël, dont il était difficile de savoir s’ils étaient censés se moquerou s’ils se complaisaient à les colporter. Certains imbéciles ont cru pouvoir s’autoriser du nom de l’actrice pour incendier ceux qui osaient émettre une critique.

Cependant, aussi surprenant que cela puisse paraître, la belle actrice brune, petite-fille de déporté juif, qui porte un nom typiquement ashkénaze et qui a joué dans « Cuisines et dépendances »avec Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui, n’est pas juive.

Le magazine en ligne Femme actuelle a publié le 28 avril 2014 une interview de Zabou Breitman à propos du film « 24 jours… » dans lequel elle incarne la mère d’Ilan Halimi. En voici un extrait, à propos d’une accusation à tort dont elle avait été victime un jour :

« Un jour, un homme m’a dit : « De toute façon, vous aimez l’argent, ça ne m’étonne pas. C’est quoi votre vrai nom, déjà? » C’était en 1982, et cet homme était Jean-Marie Cavada. »

Maurice Barrès disait : « Que Dreyfus soit coupable, je le déduis de sa race. » QuIsabelle Breitman soit coupable, Jean-Marie Cavada, lui, le déduisait de son nom.

Or, comme disait Shakespeare, « Whats in a name? »

Continuons :« J’ai été stupéfaite et j’ai mis quinze ans avant de retrouver mon nom. Tous les jours, j’y pensais. Je me répétais qu’il fallait que je reprenne mon nom, par principe, même si je ne suis pas juive. Mon père est fils d’un père juif et d’une mère française duMans, sans aucune origine juive. Ma mère est québécoise de confession catholique. »

Donald Trump, juif par son gendre ?

$
0
0
Je n’avais pas imaginé devoir inclure Donald Trump dans cette liste, mais il faut décidément s’attendre à tout : sur Facebook, un intervenant, juif lui-même, a affirmé que Donald Trump était juif. Une autre participante, juive également, a renchéri en précisant qu’il était juif par sa mère, mais que son père ne l’était pas.

Photo : Gage Skidmore
Quelle information peut bien avoir été amplifiée et déformée jusqu’à cette absurdité ? Sans doute, le fait qu’une de ses enfants, sa fille Ivanka, soit convertie au judaïsme et mariée à un Juif, Jared Kushner : « J’ai une fille juive, a déclaré Trump, et j’en suis très honoré. » Par ailleurs, on sait que le nouveau président américain est nettement mieux disposé envers Israël que ses prédécesseurs.

Une des deux sœurs de Donald Trump s’appelle Maryanne alors que leur mère se prénommait Mary Anne ; et son frère aîné, qui n’est plus, se prénommait Fred, comme leur père. Ce sont là deux signes indiquant que nous avons affaire à une famille chrétienne.

Surtout, comme on peut le lire dans l’article que lui consacre Wikipedia en langue anglaise, très bien documenté et nettement moins orienté idéologiquement que l’article en français, on apprend que les ascendants de Donald Trump étaient tous protestants. Plus précisément, ils étaient luthériens du côté paternel et presbytériens du côté maternel. Ses parents se sont mariés dans une église presbytérienne, et lui-même a eu une éducation religieuse presbytérienne.



Bono, you too ?

$
0
0
Pourquoi diable certains ont-ils affirmé que Bono, le chanteur du groupe U2, était juif ? Serait-ce tout bêtement parce que son deuxième prénom est David ? Ou bien, encore plus bêtement, parce que son nom de famille, Hewson, se termine en « son » ? Allez savoir. On peut tout imaginer.



Tout ce que l’on sait de lui indique, au contraire, que nous avons affaire à un chrétien. Ainsi, par exemple, le chanteur de rock irlandais a été reçu plusieurs fois au Vatican et a rencontré les papes Jean-Paul II et Benoît XVI.


Parmi les titres de ses « tubes », on peut citer Do They Know it's Christmas, Miserere, et In the Name of the Father. En revanche, on n’y trouve aucune référence à Hanoucca et aucun Ribono shel haolam… 

Bono, de son vrai nom Paul David Hewson, est marié à Alison Stewart, qu’il a rencontrée à la Mount Temple Comprehensive School, un établissement confessionnel placé sous le patronage de l’archevêque de Dublin.

Surtout, il était le second fils d’Iris Rankin Hewson, de confession anglicane, et de Brendan Robert Hewson, de confession catholique. Quand on lui demandait s’il se considérait comme catholique ou protestant, il répondait qu’il s’est toujours senti partagé entre ces deux appartenances.

Pierre Bergé aurait été un Juif de gauche s'il avait été juif

$
0
0
Commentant un article de Guy Millière publié sur le site internet Dreuz et qui critiquait l’attitude des Juifs de gauche, un lecteur citait comme exemple de Juif de gauche Pierre Bergé.

On se demande bien ce qui pourrait amener quelqu’un à penser que le célèbre couturier était juif. À l’inverse, je n’ai aucune difficulté à rassembler des éléments indiquant qu’il ne l’était pas.

Pour commencer, Bergé n’est pas du tout un patronyme indiquant une origine juive. Il y a le fait que l’intéressé avait arrêté ses études juste avant le baccalauréat, et qu’un homme né dans un hameau situé sur l'île d'Oléron a très peu de chances d’être juif, surtout si sa mère se prénommait Christiane et si ses ascendants, des deux côtés, vivaient dans le Poitou-Charentes depuis au moins deux générations.

Son père s’appelait Pierre Léon Bergé, et j’ai maintes fois affirmé dans mes articles que chez les Juifs, un enfant ne reçoit jamais le prénom de son parent vivant (père ou mère).

Je note qu’en cinq ans, personne n’a su me porter la contradiction sur ce point en trouvant une ou deux exceptions : ainsi, par exemple, un des fils de Mayer Amschel Rothschild se prénommait Amschel Mayer, et le second prénom du père du physicien Robert Oppenheimer était… Robert. Je n’ai pourtant pas manqué de contradicteurs, mais leurs capacités d’argumentation étaient souvent extrêmement limitées.

Revenons à nous moutons, ou plus exactement, à nos Bergé. L’arbre généalogique de Pierre Bergé est enligne. On peut constater, notamment, que sa grand-mère du côté de son père s’appelait Catherine Capelle et que la mère de cette dernière s’appelait Louise Fort ; tandis que la mère de Pierre Bergé, Christiane Sicard, était née d’un monsieur Sicard et d’une madame Chapeau.


Sources :  geneanet.org ; Wikipedia

Si Engels s’était appelé Engel, aurait-il été juif ?

$
0
0
Si certains ont inventé une judéité de Friedrich Engels, serait-ce parce qu’il existe des Juifs qui s’appellent Engel… et peut-être même Engels, qui sait ? 

À moins que ce soit par analogie avec Karl Marx ? Auront-ils appliqué de façon quelque peu intempestive la maxime « Dis-moi qui tu fréquentes… »

Quoi qu’il en soit, ils ont tout faux. Friedrich Engels était né dans une famille protestante et on ne lui connaît aucun ascendant juif.

Son père, un luthérien très religieux et conservateur, l’avait contraint à interrompre ses études pour le faire travailler avec lui dans le commerce. Le jeune Friedrich ne se montrant pas attiré par cette carrière, son père l'envoya à Brême, chez un pasteur.

Friedrich ne tarda pas à prendre ses distances avec la religion (protestante) et finalement, à se revendiquer athée.

Au passage, Karl Marx aussi avait été élevé dans la religion luthérienne avant de perdre la foi. La différence avec Engels est que les parents de Karl Marx étaient des Juifs convertis.

La mère de Friedrich Engels, Ida Noot, était la fille de Jan Willem Noot et de Johanna Katharina Erkenschwyk, des protestants également.

Sur l’arbre généalogique, on peut noter que le père d’Engels se prénomme Johann Caspar II, et le frère aîné d’Engels Johann Caspar III. Chez les Engels, le premier fils recevait donc le prénom de son père : une tradition typiquement protestante (et typiquement pas juive). 


Sources : larousse.fr, geneanet.org, jewornotjew.com, marxists.org, wikirouge.net

Zubin Mehta par-ci, Israël et les Juifs par-là

$
0
0
Un soir que Zubin Mehta dirigeait un orchestre salle Pleyel, à Paris, dans les années quatre-vingt, le texte de présentation distribué aux auditeurs énumérait tous les orchestres que ce chef avait dirigés au cours de sa carrière… sauf un.

Une fois de plus, il était réservé à Israël un traitement particulier, bien entendu dans un sens négatif : en l’occurrence, un mensonge par omission. C’était d’autant plus choquant que Mehta était déjà – et même, surtout – connu en tant que chef de l'Orchestre philharmonique d'Israël, une formation qu’il dirigeait depuis 1968.

Mehta décoré par le président d'Israël
Son attachement particulier à cette formation, dont il est finalement devenu directeur à vie, et sa fréquente présence en Israël liée à ce poste sont sans doute pour quelque chose dans la méprise de ceux qui croient pouvoir affirmer que Zubin Mehta est juif.

Pourtant, ni son nom ni son prénom, que je sache, ne sont portés par des Juifs. Le fameux chef d'orchestre indien est né à Bombay dans une famille de la minorité parsi. Les Parsis, peuple de Perse, sont en principe adeptes du parsisme, religion dérivée du zoroastrisme. Au moment de la conquête musulmane, ceux qui avaient quitté la Perse avaient émigré principalement en Inde.

En 1988, dans son « Grand échiquier » spécial depuis Israël, Jacques Chancel prenait le téléspectateur à témoin en s’adressant ainsi à Zubin Mehta : « …je suis catholique, vous êtes indien parsi, nous ne sommes pas juifs… »

En 1978, Mehta fut nommé directeur de l’Orchestre philharmonique de New York. Il n’accepta ce poste prestigieux qu’à condition de pouvoir en même temps rester directeur du Philharmonique d’Israël. Daniel Barenboïm lui dit alors : « Tu vas avoir deux orchestres juifs ! » 


Sources : Wikipedia (Mehta), Wikipedia (Parsis), zubinmehta.net

Si Alzheimer avait été juif, sa mémoire aurait-elle été conservée ?

$
0
0
Sur Facebook, juste après qu’un intervenant, lui-même juif, ait prétendu qu’Alfred Rosenbergétait juif, un autre a prêtéà son tour une identité juive à Alzheimer, le neuropsychiatre qui a donné son nom à la terrible maladie.

Certes, on trouve chez les Juifs ashkénazes des noms de famille de ce style, comme par exemple Wertheimer, et Aloïs Alzheimer lui-même épousa en 1894 une jeune veuve qui s’appelait Cecilia Geisenheimer et qui était juive. En réalité, son nom de jeune fille était Wallerstein. Geisenheimer était le nom de son premier époux : était-il juif ? C’est possible, je n’en sais rien. 

Aloïs Alzheimer est né en 1864 à Marktbreit, où existait alors une communauté juive. Par ailleurs, il n’y a pas de croix sur la sépulture d’Aloïs et de son épouse. Voilà pour les éléments qui ne contredisent pas l’hypothèse selon laquelle Alzheimer aurait été juif. 

Sur le site Coolamnews...
Et maintenant, passons aux choses sérieuses (cest-à-dire le reste).

Les parents d’Aloïs Alzheimer habitaient Marktbreit, une ville à majorité protestante, mais ils voulaient que leurs fils aient une éducation catholique. Il envoyèrent donc Aloïs, puis ses frères, effectuer leur scolarité secondaire à Aschaffenburg, ville où se trouvait l’établissement catholique le plus proche, le Konigliche Humanistische Gymnasium que le père d’Aloïs avait lui-même fréquenté.

Aloïs Alzheimer était donc catholique et né dans une famille catholique.

Sous le Troisième Reich, Aloïs Alzheimer, mort en 1915, n’a pas cessé d’être célébré comme une grande figure de lAllemagne. C’est apparemment ce qui a sauvé ses enfants et petits-enfants, qui ont certes dû faire profil bas mais qui ont pu demeurer près de Munich pendant toute la guerre et ont tous survécu. On peut raisonnablement supposer que les choses se seraient passées autrement si lui-même avait été juif. 


Sources : Centre médical de l'Université du Nebraska

Qui prend pour une réalité son désir que Harlem soit juif ?

$
0
0
D’après un de mes lecteurs, la rumeur attribuant une mère juive à Harlem Désir serait relayée par les « milieux soraliens ». Effectivement, l’antisémite fanatique Alain Bonnet, dit Soral, fait circuler cette rumeur à coups de vidéos sur Youtube.

Or cette rumeur trouve également d’autres types de relais, par exemple le site communautaire terredisrael.com.

Il est affirmé, entre autres balivernes, que la mère d'Harlem Désir aurait été alsacienne et que son nom de jeune fille aurait été Schwartz.

Pourtant, une généalogie détaillée de l’homme de SOS Racisme, sur plus de cinq générations, a été publiée dans le volume 2 de l’ouvrage À la recherche de leurs racines de Joseph Valynseele et Denis Grando (L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1996). Elle ne laisse aucun doute sur ce sujet.

Harlem Jean-Philippe Désir est le fils de Jean-Marie Désir, un Antillais descendant d’une famille d’esclaves de confession catholique, et de Nicole Duméry, francilienne d’ascendance vosgienne et également de confession catholique.

Contrairement à certains racontars qui circulent sur Internet, Nicole Duméry, de son vrai nom, ne s’est jamais appelée Schwartz et n’a jamais été alsacienne de sa vie. Ses parents s’appelaientPhilippe Duméry et Odette Cange. Odette Cange était la fille de Marie-Ernestine Cange, elle-même fille de Marie-Joséphine Bernard. Dans la généalogie côté maternel, on trouve d’autres noms pas plus « juifs » comme par exemple Devaquet.


Sources : BNF, Geneanet sur Harlem Désir et sur sa mère, Novopress

Yaffa c’est de l’hébreu ? Booba alors…

$
0
0
Les forums de jeux vidéo ne brillent certes pas par la haute tenue des débats qui s’y tiennent, comme je l’avais déjà suggéré dans un article consacré à Kad Merad.

On ne sera pas trop surpris d’apprendre qu’il y est affirmé, entre autres crétineries, que la mère de Booba est juive : très vraisemblablement parce que le nom de jeune fille de celle-ci est Borsenberger, un patronyme à consonance germanique.

Or, Borsenberger est clairement un nom lorrain : la carte publiée sur le site Geopatronyme ne laisse aucun doute à ce sujet (voir aussi mon article sur Dominique Bromberger).

Quant au père du rappeur, Seydou Nourou Yaffa, c’est un Sénégalais issu de la peuplade des Soninkés.

Sachant que le vrai nom de Booba est Élie Yaffa, on aura peut-être aussi pensé au prénom Élie, qui sait ? Mais comme je l’ai rappelé à propos de Serge Ayoub, il y a des Élie non juifs. Je me demande si les auteurs du bobard sur Booba – ou sur sa mère – savent seulement que Yaffa est un mot hébreu (même si le vrai nom de Booba a vraisemblablement une origine différente).

L’ancienne compagne de Booba s’appelle Patricia Cerqueira Vinces et est originaire du Venezuela, mais son patronyme est portugais. Qui sait si l’on ne trouverait pas des Juifs dans son arbre généalogique en remontant à quinze ou vingt générations ?

Ce qui changerait tout, concernant Booba. N’est-ce pas ?

Anne Hidalgo, une Juive espagnole à la mairie de Paris ?

$
0
0
« Hidalgo, hijo de algo. En français, fils de quelqu’un, de noble descendance chrétienne, sans mélange de sang. » (sic) - France-Soir (16 octobre 2006).

Sur Facebook, à propos de ces personnalités juives de France qui « crachent sur Israël », quelqu’un citait, entre autres, « Anne Hidalgo qui rend hommage à Arafat ». Allez savoir pour quelle raison cet intervenant prêtait une identité juive à la mairesse de Paris.

Anne Hidalgo, née Ana María Hidalgo Aleu le 19 juin 1959 à San Fernando, est « originaire d’un village près de Cadix ». Elle est certes très brune et typée, comme un certain nombre d’Espagnoles susceptibles d’avoir des ancêtres marranes.

Son père, Antonio Hidalgo, ouvrier électricien, engagé à 17 ans dans la marine marchande, syndicaliste et sa mère Mary (Marie) née Aleu, couturière, émigrent en France et s’y installent en 1961, avec leurs deux filles, Marie et Ana (Anne).

On remarquera que la fille aînée des Hidalgo se prénomme comme sa mère. En outre, le prénom Marie, dans un cas comme dans l’autre, fait très vraisemblablement référence à la mère de Jésus-Christ.

Passons sur le fait que le mari d'Anne Hidalgo, Jean-Marc Germain, n’est certainement pas juif.

« Fan d’Almodovar, de Luz Casal et de flamenco, amoureuse de la paella et du gaspacho, lectrice dévouée d’Alberti et de Garcia Lorca, amie de Carmen Maura, de Rossy de Palma, de Blanca Li, et de toute l’intelligentsia espagnole installée sur les bords de Seine, la nouvelle maire [sic] vit dans le XVe arrondissement parisien mais n’a jamais renoncé à ses racines. » - El Mundo, cité par Slate 

On voit bien que les racines auxquelles Anne Hidalgo semble très attachée sont des racines espagnoles, et non pas des racines juives, ni juives espagnoles.

Dans une interview accordée à Actualité Juive en octobre 2017, elle déclare : « J’ai toujours été là, dans les bons moments mais aussi dans les pires que nous ayons traversés ensemble, et je me sens extrêmement fidèle dans mon engagement de maire de Paris [face] à une communauté qui joue ce rôle si important dans notre République. » Comme je l’ai écrit à propos de Michèle Alliot-Marie, de tels propos, aussi chaleureux soient-ils, reflètent un point de vue extérieur à ladite communauté.

Le 13 juillet 2010, la mairesse de Paris a été promue « commandeure » (sic) de l’ordre d’Isabelle la Catholique, une « reine très chrétienne détestée par la communauté juive » comme le rappelle le site
libertesinternetà l’attention de ceux qui se seraient imaginé qu’Anne Hidalgo était juive.


Sources : ActuJ, libertesinternet, parismatch.com, slate.fr, Wikipedia

Frank Sinatra, pas plus juif qu'Elvis Presley

$
0
0
Frank Sinatra avait un jour déclaré que sa mère pensait être « moitié italienne et moitié juive ». En réalité, celle-ci envisageait simplement la possibilité d’avoir des ancêtres juifs, sachant que sa famille était originaire de Gênes.

Est-ce que les Génois sont tous juifs, ou étaient tous juifs à une certaine époque ? Sans doute pas, mais madame Sinatra mère ajoutait un second indice : « Je suis intelligente, et c’est de là qu’ils venaient, d’où je viens », disait-elle.

Ceux qui font courir le bruit que Frank Sinatra était juif, se fondent-ils simplement sur ce qui précède ? Et sinon, sur quoi d’autre ? En vérité, on serait bien en peine de trouver un élément qui serait plus probant.

Frank Sinatra, né Francis Albert Sinatra, était le fils d’Anthony Martin Sinatra, né Saverio Antonino Martino Sinatra, d’origine sicilienne, et de Natalie Della Garavanti, originaire de Ligurie.

On sait aussi que le fameux crooner américain d’origine italienne avait été élevé dans la religion catholique. Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’y a là rien de surprenant.

Sur la stèle mortuaire de Frank Sinatra, comme sur celle de son père, on ne peut pas manquer de remarquer la croix chrétienne.

Le site américain Jew Or Not Jew attribue à Frank Sinatra un score particulièrement faible de 4, décomposé comme suit : 0 pour les origines juives, 0 pour la ressemblance avec un Juif, et 4 pour le regret qu’il n’ait pas été juif. Apparemment, les administrateurs de ce site n’ont pas pris du tout au sérieux les suppositions vagues de la mère de Frank Sinatra. 


Sources : Wikipedia en français, en anglais, Google (images), Jew Or Not Jew

Maurice Paléologue, qu’aurait été son vrai nom ?

$
0
0
Il fallait bien qu’un jour où l’autre, quelqu’un eût l’idée de se hasarder à affirmer que Maurice Paléologue était juif. On sait que cet homme a laissé d’importantes notes sur l’affaire Dreyfus, mais comme indice de judéité, le moins qu’on puisse dire est qu’il doit être possible de trouver quelque chose de plus probant.

Ainsi, par exemple, Maurice est bien, dans le milieu francophone, le prénom usuel des « Moshé », et le patronyme Paléologue semble tellement peu naturel qu’il est tentant de se dire que c’est un nom changé.

Serait-ce un nom de métier ? Ce nom évoque irrésistiblement l’archéologue ou le paléontologue, mais vérification faite, le mot « paléologue » n’existe pas.

Dans son livre Pétain en vérité (Tallandier), l’historien Marc Ferro, lui aussi, prête à Maurice Paléologue une identité juive.

Maurice Paléologue a cependant eu une carrière de diplomate français dans laquelle il serait vraiment difficile d’imaginer un Juif, pour quiconque connaît un tant soit peu l’histoire de cette filière et de ce milieu.

En réalité, Paléologue était son vrai nom et le vrai nom de son père. Maurice Paléologue était le fils d’Alexandre Paléologue, chrétien orthodoxe et descendant hypothétique de la lignée des princes chrétiens de Constantinople, et de Frédérique de Ridder, elle-même fille de Gustave de Ridder et d’Armande Césarine Georges.

Aucun de ces noms ne suggère une ascendance juive, la tombe de Maurice Paléologue est recouverte d’une énorme croix chrétienne, et l’on sait aussi que le personnage était ouvertement antisémite : dans le visage de Dreyfus, il prétendait reconnaître « un trait juif indélébile » (sic) et de façon plus générale, il prêtait aux Juifs « des défauts héréditaires, des passions mauvaises […] » (sic) et des « préjugés talmudiques » (sic).


Sources : cjfai.com, debriefing.org, Marc Ferro (ibid.), geneanet.org, landrucimetieres.fr, Wikipedia

Pourquoi Jacques Calvet serait-il juif ?

$
0
0
C’est au siège même du groupe PSA (Peugeot-Citroën), avenue de la Grande Armée, à Paris, qu’un collègue de travail, salarié de la maison mère, m’avait affirmé que le PDG, Jacques Calvet, était juif. C’était vers la fin des années quatre-vingt. Jacques Calvet avait certes un type assez méditerranéen, pour ne pas dire « sémite », mais comme le collègue en question semblait très peu au fait de ce que signifie être juif et cultivait notamment la croyance que « les Juifs se cooptent entre eux », j’avais de bonnes raisons de rester sceptique.

La France des Calvet
nés entre 1891 et 1915
Dans un article consacré à Jacques Calvet en juillet 1997, le magazine L’Express en ligne, qui mettait en avant « son côté grand commis de l'État », « son souci de l'intérêt national » et son « ambition de servir », soulignait le nombre important de fonctionnaires dans l'histoire de sa famille : « Casimir, le grand-père, était proviseur du lycée Michelet, à Vanves. Orphelin d'un capitaine d'infanterie de marine mort de la fièvre jaune à Grand-Bassam (Côte d'Ivoire), il avait été élevé par un député radical du Nord. »

Les parents de Jacques Calvet s’appelaient Louis Calvet et Yvonne Olmières. Une recherche étymologique permet de savoir que le nom Calvet est le diminutif du mot latin calvus (chauve), qu’il est « notamment porté dans le Tarn et les Pyrénées-Orientales » et qu’il a été « utilisé au Moyen-Âge comme nom de baptême : le cartulaire de l'abbaye Saint-Sernin de Toulouse comporte une quinzaine de personnes prénommées Calvetus ».

Calvet était aussi le nom d’un moine bénédictin, Dom Gérard Calvet, et d’un évêque, Michel-Marie Calvet. On peut lire également que ce même diminutif « se rencontre en Italie sous les formes Calvetto, Calvetti (Piémont, Lombardie) », et que « Calvet et sa variante Chauvet peuvent aussi être des toponymes, avec le sens de sommet dénudé. »

Olmières est également un nom de la région du Tarn, avec des variantes comme Olmière, Ormières, Ourmières, Hourmières, etc.

Par conséquent, ni le nom du père de Jacques Calvet, ni le nom de sa mère, ne suggèrent une ascendance juive.


Sources : L'Express, filae.com, geneanet.org,123genealogie.com, geneanet.org (généalogie).

Juif, Roger Auque ? Oh, que non !

$
0
0
« Je suis une sorte de bobo, anarchiste de droite. [...] favorable aux 35 heures, parce que dans ma jeunesse j'ai bossé en usine sur une fraiseuse. Pour [...] la défense de la République et des valeurs chrétiennes. » – Roger Auque (lemonde.fr, 4 mars 2008)

Dans ses mémoires posthumes commencés quelques mois avant sa mort, Au service secret de la République (Fayard, 2015), Roger Auque déclare : « J'ai été rémunéré par les services secrets israéliens pour effectuer des opérations en Syrie, sous couvert de reportage ». Je ne crois pas devoir chercher ailleurs la raison pour laquelle un bruit court que ce journaliste était juif. Comme si les services secrets ne rémunéraient jamais des étrangers...

Or, Roger Auque avait également offert ses services à la DGSE, la centrale française d'espionnage et de contre-espionnage.

Fils d'un assureur de Roubaix qui était gaulliste de gauche et ancien d'Indochine, Roger Auque avait choisi, dans le cadre de ses études, d’apprendre l'arabe.

Dans les années quatre-vingt, il était correspondant de guerre au Liban : « Je me suis retrouvé à combattre du côté chrétien, avec une myriade de jeunes de mon âge, dit-il, des Libanais mais aussi des Américains et des Français un peu fascisants qui combattaient les musulmans progressistes. » On imagine mal un Juif dans ce milieu.

En 1987, enlevé par le Hezbollah, il avait été retenu en otage pendant près d’un an. Son sort aurait sans doute été pire s’il avait été juif, mais heureusement pour lui, il n’était pas plus juif que ses collègues Jean-Louis Normandin et Jean-Paul Kauffmann.

De 2003 à 2007, Roger Auque avait été correspondant permanent à Bagdad, puis à Beyrouth, après quoi il était devenu rédacteur en chef sur la chaîne de télévision franco-marocaine Medi 1 Sat, à Tanger. Là encore, on imagine mal un Juif dans ce milieu.

En décembre 2009, il était nommé ambassadeur de France en Érythrée.

En 2013, le magazine L'Express révélait que Roger Auque était le père biologique de Marion Maréchal-Le Pen, ce que celui-ci a lui-même confirmé dans ses mémoires posthumes. Imagine-t-on un Juif avoir une relation intime avec une des filles de Jean-Marie Le Pen ?

Laissons à l’intéressé le mot de la fin : « Je n'étais pas baptisé et ma famille était plutôt anticléricale. Mais je suis devenu croyant et profondément chrétien. »


Sources : Roger Auque et J.-M. Verne, Au service secret de la République (Fayard, 2015), lefigaro.fr, lemonde.fr, linternaute.com, Wikipedia.
Viewing all 222 articles
Browse latest View live